Fritz Kalkbrenner : « Je suis plus un producteur qui chante qu’un chanteur qui produit »

 

Fritz Kalkbrenner est un DJ, producteur et chanteur de musique électro allemand, avec actuellement deux albums à son actif. Equinox l’a interviewé lors de son passage au Razzmatazz de Barcelone. 

Tu as une longue expérience dans la musique, avant tu étais journaliste musical et culturel. Que penses-tu de la scène électro allemande ? Comme «Get Physical» par exemple.

La musique électronique allemande est assez mature. Très diverse, très forte. Cette scène électro est vraiment considérable en Europe, je ne veux pas dire que c’est la plus importante non plus, mais il s’agit réellement d’une des plus importantes d’Europe. Beaucoup de labels font du bon travail depuis plus de dix ans maintenant.

Tu as réalisé ton premier album «Here Today Gone Tomorrow» avec le label Suol, pourquoi pas avec BPitch qui a produit les albums géniaux de ton frère Paul ?

Paul a quitté BPitch à peu près à ce moment là, donc je ne voyais pas pourquoi je serai aller chez eux. En plus, j’avais de très bonnes relations avec des gars de Suol. J’ai juste pris cette décision mais ce n’est pas une décision contrôlée à l’encontre de BPitch.

 » Je préfère laisser place à l’imagination « 

Ta musique est censée délivrer un message spécifique ou est-ce que chacun peut s’imaginer ce qu’il souhaite ?

Evidemment quand je crée j’ai une idée en tête mais je ne veux pas la dire, je préfère la garder pour moi pour laisser la place à l’imagination. Sinon ça serait trop rigide pour ceux qui l’écoutent. Le public doit essayer de savoir ce qui se cache derrière ma musique mais je ne veux pas les guider trop dans une seule direction.

DJ, producteur ou chanteur, quelle casquette préfères-tu ?

Aucune ou alors toutes. Cela m’est égal, ce sont des aspects différents de ma musique, c’est un tout. Les gens peuvent choisir celle qui préfère. Je ne suis pas vraiment focaliser sur ça ou ça ou sur ce que je dois être.

Mais est-ce que toi personnellement tu sens mieux dans une de ces casquettes ?

Je suis plus un producteur qui chante qu’un chanteur qui produit. La production est quand même le plus important au final. Il s’agit de ma priorité alors que chanter est plus un extra. Je crois que c’est une bonne façon de l’expliquer.

Comment se passe la tournée ?

Très bien puisqu’elle a affiché complet notamment en France, à Paris, à Nîmes et à Lille. On a commencé la tournée en France et on a joué ici jusqu’à maintenant. Et là je vais repartir la semaine prochaine pour l’Italie et l’Allemagne.

 » Je suis assez libre « 

Tu vois ta musique plus comme une structure préparée ou plus comme spontanée dans la création ?

A la fin dans mes arrangements je suis obligé d’avoir une structure préparée. Mais quand je crée je suis le mouvement. Je suis tout le temps en studio à essayer des choses. Or quand c’est le bon moment, c’est-à-dire quand quelque chose me vient lorsque je produis, je peux alors travailler beaucoup. Je pense que je suis assez libre dans mon esprit.

Tu as sorti ton deuxième album «Sick Travellin’» fin 2012, un mois et demi avant Paul. Est-ce que vous travaillez ensemble, est-ce que vous échangez sur des sons, vos albums, comme vous fonctionnez ?

En fait non. Cela fait 15 ans que l’on fait tous les deux de la musique. Par le passé on en parlait parfois. Mais maintenant on sait comment on doit faire, on se montre juste le résultat. On échange pas vraiment on se dit juste «j’ai fait un album». On a pas vraiment besoin de se montrer et c’est bien comme ça.

Recommandé pour vous

medecin français à Barcelone