La Trap

La Trap ? Tout le monde en parle, tout le monde en a déjà entendu au moins une fois, mais personne ne sait vraiment ce que c’est, mis à part peut-être que la traduction française de trap est “piéger”. Un piège à la mode dans lequel beaucoup de personnes tombent. Alors, style du futur ou tendance passagère ?

Par Wild, co-créateur de Deepyshare et membre de Diffuse Electro

La Trap tire ses origines de la ville de Houston aux Etats-Unis. En effet, c’est là bas que les racines de la Trap, le Dirty South, ont émergées. Le mouvement s’est ensuite répandu dans plusieurs villes du sud des Etats-Unis, plus particulièrement à Atlanta, ville dont on parle avant tout pour ses faits divers et où la drogue est présente en masse. En l’occurrence, il existe un lien essentiel entre la drogue et la trap. En effet, les “refills” de marchandise pour les dealers qui traînent dans la rue se font par les petites trappes d’aérations nichées au niveau des trottoirs, communiquant avec les caves des immeubles : les «trap houses ».

Les pochettes de trap rap, notamment celles du label Swisha House, sont éloquentes. T.I., avec son album Trap Musik, a popularisé le terme et créé les bases du genre, l’album Lets Get It: Thug Motivation 101 de Young Jeezy, ainsi que le Trap House de Gucci Mane ont rendu le filon célèbre.

Mais de quel style de musique parle-t-on ?

Musicalement, le dirty south n’a jamais fait dans la demi-mesure : gros synthés, grosses voix, gros beat. La Trap est basée sur l’utilisation de la fameuse machine de Roland, la TR 808, de voix hip hop/rap samplées voire re-samplées, de synthés assez proches de ceux du gangsta-rap, et d’effets assez variés. Elle se caractérise aussi par des roulements de snare très rapides.

Au menu de la trap on peut retrouver :

  • 1/3 de hip hop (tempo et structure du morceau similaires) mais les voix sont généralement pitchées

  • 1/3 de dubstep (arrangements similaires des percussions, constructions et drops différents)

  • 1/3 de dub (mise au point de basse fréquence mettant l’accent sur la répétition tout au long d’une chanson).

 

De multiples influences

Certains producteurs y ont incorporé quelques années de culture musicale électronique avec des synthés eurodance, voire techno des années 90 et autres influences brassant un spectre large des musiques électroniques. Je pense ici à des artistes tels que RL Grime, TNGHT (le duo d’Hudson Mohawke et Lunice),Flosstradamus ou Baauer.

De plus, la Dutch House y est allée de son influence. Armées de synthés acid, de montées trop épiques pour êtres honnêtes et de rythmes aux contretemps très marqués, les pionniers de ce genre, Teki Latex, Brodinski etc ont influencé la Trap Music, une manière sans doute « d’électroniser » le genre tout en gardant les rythmes de base de hip hop.

Enfin, la dubstep est le genre qui ramènera le public à la Trap. Un public d’aficionados de basses modulées et de pitchs dévastateurs. Pas étonnant que beaucoup d’artistes dubstep jouent de plus en plus de Trap dans leurs sets : Datsik, Doctor P, Flux Pavilion, Dillon Francis …

Mais c’est aussi ça la Trap, une musique de bad boys pas toujours sérieuse, très ambiguë, qui aime jouer de ses propres codes.

La playlist découverte

Quelques tracks bien connues pour vous faire découvrir le style :

Kanye West – Mercy (RL Grime & Salva Remix)

Flosstradamus – Rollup (Baauer Remix)

TNGHT – Goooo (Hudson Mohawke x Lunice)

Parmi les artistes moins connus mais produisant une Trap de très grande qualité, je vous invite à rendre visite aux pages respectives de :

Dj Green Lantern

ETC!ETC! et Brillz

 

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