Le mandat inédit des conseillers consulaires

barcelone

Un peu plus d’un an après leur prise de fonction, les conseillers consulaires de Catalogne-Baléares-Aragon se sont vus rappeler leurs missions mais également les limites de leur mandat.

Le mandat de conseiller consulaire, qui existe depuis un peu plus d’un an, est un mandat particulier. Le conseiller consulaire est un élu de proximité qui représente ses concitoyens auprès de l’ambassade ou du consulat. Il doit donc composer avec la diplomatie française et veiller à ne pas empiéter sur les attributions de celle-ci. Le président du Conseil est de fait le Consul, haut-fonctionnaire de la République, tandis que le vice-président est l’un des conseillers consulaires, élu par ses concitoyens sur un programme politique puis choisi par les autres conseillers. Un alliage inédit. Les compétences et champs d’action des conseillers sont par conséquent assez limités et ne jamais outrepasser celles du consulat. Les conseillers consulaires peuvent intervenir pour leurs concitoyens en matière d’aides sociales, d’enseignement, d’emploi et de formation professionnelle.

Le conseil consulaire et la diplomatie

Photo réunion conseiller consulaire

Une partie du conseil consulaire lors d’une réunion à la CCI

Le Consulat a rendu public la semaine dernière le procès-verbal du dernier conseil consulaire de la circonscription Catalogne-Aragon-Baléares, qui s’est tenu le 5 juin dernier. Ce conseil a permis au Consul général de France Edouard Beslay de rappeler de vive voix aux six conseillers consulaires les limites de leur mission. Il leur a notamment demandé, citant le décret de loi concerné, de ne pas exercer leur mandat en visant « à créer dans l’esprit du public ou des autorités de l’Etat de résidence une confusion avec l’exercice des prérogatives réservées aux agents diplomatiques et consulaires ».

Le conseiller consulaire Pierre-Olivier Bousquet a pour sa part été l’objet d’une recommandation personnelle, lui rappelant qu’il ne représentait pas l’administration auprès des Français mais plutôt les Français auprès de l’administration. Il lui a également été demandé d’éviter d’informer les Français de l’activité du consulat à la place de ce dernier et de ne pas utiliser des termes portant à confusion, comme « conseiller consulaire auprès du Consulat Général ».  Pierre-Olivier Bousquet défend son action désintéressée au service des Français de la circonscription : « il est regrettable qu’un élu de la République n’ait pas de moyens, explique-t-il, et le consulat n’est pas dans une démarche positive pour un partenariat efficace ». Le conseiller consulaire estime être pointé du doigt pour avoir toujours été un « empêcheur de tourner en rond ».

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Le conseiller consulaire Pierre-Olivier Bousquet et le consul général de France Edouard Beslay (photo Facebook UFE-2014)

Les cinq autres conseillers consulaires disent pour leur part « regretter l’attitude » de leur pair. Ils ajoutent : « le rôle des conseillers consulaires n’étant pas de rentrer en conflit avec le consulat mais d’aider nos compatriotes, nous pensons qu’il est de droit et du devoir du Président du Conseil consulaire de rappeler à celui ou ceux qui ne respectent pas les règles et le cadre juridique qui régissent notre mandat. » Le conseil consulaire de Catalogne, Aragon et Baléares travaille actuellement sur le thème de l’emploi et des différents outils mis à disposition de leurs concitoyens.

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