Pour N. Sarkozy, les Français de l’étranger sont des « golden boys »

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Nicolas Sarkozy a changé les règles des primaires des Républicains et renoncé au scrutin électronique pour les Français résidant hors de France. Pour lui, il s’agissait d’une inégalité de traitement entre les votants de la métropole et les Français de l’étranger, qu’il associe à des « golden boys de New York »

Les primaires du parti Les Républicains pour désigner un candidat aux élections présidentielles de 2017 se tiendront les 20 et 27 novembre prochains. Il avait été convenu que les 1,3 million de Français inscrits sur les listes consulaires pourraient y participer via un vote électronique. Une décision prise après avoir consulté les parlementaires des Français résidant hors de France ainsi que le comité d’organisation de la primaire, qui compte un représentant de chaque candidat. Plusieurs prestataires ont même été auditionnés pour organiser ce vote électronique. Mais mardi soir, le bureau politique des Républicains a finalement imposé le vote papier.

Selon le quotidien L’Opinion, Nicolas Sarkozy a donné la parole à Thierry Solère, en charge des primaires, pour un point sur l’organisation. Ce dernier explique pourquoi le vote électronique a été privilégié pour les Français de l’étranger, quand le président du parti lui fait part de son désaccord sur la question : « tu vois, je reviens de la Somme, et je ne vois pas au nom de quoi un mec de la Somme devrait faire 40 kilomètres pour aller voter, alors qu’un golden boy de New York n’aurait qu’à appuyer sur un bouton ». L’absence lors de ce bureau politique de  François Fillon, Bruno Le Maire, Alain Juppé et Jean-François Copé a permis aux sarkozystes de faire approuver, à l’issue d’un vote, le changement de mode de scrutin. Les Français de l’étranger n’auront donc pas le « privilège » de voter électroniquement lors des prochaines primaires.

Les réactions ne se sont toutefois pas faites attendre. Les équipes d’Alain Jupé et Bruno Le Maire devraient saisir la Haute autorité des primaires, qui se réunit ce mercredi. Le sénateur Christophe-André Frassa, secrétaire national chargé des Français de l’étranger, a par ailleurs communiqué ce matin son « incompréhension face à une décision qui va à l’encontre d’engagements pris il y a 9 mois ».

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