Le phénomène des filles qui font du rap à Barcelone

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Elles s’appellent Blondie, Bad Gyal ou la Zowie. Elles ont toutes en commun de vivre à Barcelone et d’évoluer dans la musique rap. Un véritable phénomène alors que ce style musical est largement moins populaire qu’en France.

C’est le site spécialisé sur le rap Booska-P qui a été le premier à repérer le phénomène. Alors que la France et les Etats-Unis sont les pays leaders dans le domaine du rap, l’Espagne, elle, est plutôt à la traîne. Paradoxalement le pays en général, et Barcelone en particulier, a vu éclore des artistes rap féminines qui réussissent à tirer leur épingle dans le rap-game, pourtant paradis du machisme.

Bad Gyal :  le buzz avec un remix de Rihana en catalan

Elle a juste 20 ans et ça fait déjà des années qu’elle cartonne sur Youtube en affichant plus de cinq millions de vues. Bad Gyal, Barcelonaise d’origine, s’est offert un joli buzz en faisant une reprise de Rihana en langue catalane. Le tube « Work » de Riri est devenu Pai, littéralement « l’argent » en argot catalan.Depuis, tout semble sourire à la jeune fille qui se produira sur scène lors de l’édition 2017 du festival Sonar. Sur sa dernière mixtape, il y a une connexion française avec le beatmaker King Doudou qui collabore avec PNL sur les titres « Oh La La » et « Dans ta Rue ».

Blondie : la rappeuse loveuse

Blondie est toute douce, elle tire vers le rnb. Elle a d’ailleurs été repérée avec sa reprise en espagnol du classique « I Wanna Love You » d’Akon et Snoop Dogg qui est devenu « Te quiero tener ». La barcelonaise explique qu’elle ne rappe pas en catalan car l’espagnol lui permet de toucher plus d’auditeurs. Blondie assume parfaitement ne parler que d’amour dans ses chansons, elle est d’ailleurs très influencée par la française Shay. A la question « pourquoi ne fait-elle pas passer des messages sociaux et politiques dans ses textes, comme par exemple l’indépendance de la Catalogne », la rappeuse répond sans détour que tout ça « l’ennuie profondément » et « qu’elle préfère s’évader avec la musique » objectif qu’elle fixe également à ses auditeurs.Blondie est très attirée par le rap français et avoue suivre attentivement le travail du duo PNL.

La Zowie : à la limite de la caricature

La Zowie se définit elle même comme une « raxeta » c’est-à-dire une prostituée venant de quartiers mal famés. Pour cette barcelonaise d’adoption, le rap n’est qu’une « histoire de « p*tes, de drogue et d’argent« . On peut regretter quand une rappeuse essaie d’être plus machiste qu’un macho tout en tapant dans la vulgarité frôlant la caricature. Ça n’empêche pas La Zowie de cartonner avec sa musique.  C’est aujourd’hui une des seules rappeuse espagnoles à avoir un compte officiel Vevo. Son plus gros carton pour le moment c’est le son « Baby come n get it ».

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