L’extrême-gauche menace de mort le ministre de l’intérieur catalan

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La tension monte entre le centre-droit indépendantiste et l’extrême-gauche, depuis que la police catalane a placé en garde à vue, sur demande de la justice espagnole, des militants de la CUP ayant brûlé des photos du rois. Des graffitis appelant à l’exécution du ministre de l’Intérieur sur un des locaux du Parti démocrate ont mis en émoi la classe politique catalane.

L’affaire remonte au 11 septembre dernier. Après la manifestation indépendantiste de la fête nationale catalane, qui s’était déroulée dans une ambiance bon enfant, des militants de l’extrême gauche (la CUP) ont gâché la journée en brûlant des drapeaux espagnols, français, des exemplaires de la constitution et des photos du roi. Naturellement certains militants ayant participé aux délits ont été poursuivis par la justice espagnole. Refusant de se présenter à la convocation du tribunal, des militants de la CUP ont été interpellés en début de semaine par les Mossos d’Esquadra, la police catalane. Furieux, les députés de la CUP ont déclenché une guerre ouverte avec le gouvernement catalan, qu’ils soutiennent pourtant du bout des lèvres pour déployer la feuille de route indépendantiste.

Ni le gouvernement espagnol, ni le ministère de l’Intérieur catalan n’empêcheront le référendum

 

Lundi, juste après l’arrestation, les députés de la CUP ont pointé du doigt le ministère de l’Intérieur catalan pour avoir obéi à la justice espagnole. Les parlementaires de la CUP ont déclaré dans une conférence de presse polémique « que tous les ministères catalans doivent être mis au service de l’indépendance de la Catalogne », ce qui n’est pas le cas, selon eux, du ministère de l’Intérieur et de son titulaire Jordi Jané, dont ils ont demandé la démission immédiate. « Ni le gouvernement espagnol, ni le ministère de l’Intérieur catalan n’empêcheront le référendum indépendantiste » s’enflamment les leaders du parti anti-système. Pour marquer le coup les députés de la CUP, en pleine conférence de presse ont déchiré un portrait du roi.

Devant la fin de non-recevoir apportée par le président de la Catalogne, et par le gouvernement qui a fait bloc derrière le ministre de l’Intérieur et de la police catalane, la tension est montée d’un cran. Politiquement d’abord, car le gouvernement de coalition droite-gauche censé emmener la Catalogne vers l’indépendance pourrait chuter si la CUP ne vote pas les budgets en janvier prochain. La coalition indépendantiste au pouvoir n’a pas la majorité au Parlement et nécessite les 10 voix des députés de la CUP pour faire adopter son budget. Si la CUP vote contre, de nouvelles élections précipitées seront organisées. L’affaire des photos du roi ne fait que compliquer une affaire qui était déjà un sac de nœuds, tant les centristes du parti d’Artur Mas n’ont -à part l’indépendance- rien en commun avec les anarchistes de la CUP. Les événements ont prit une tournure plus glauque ce matin. Un graffiti a recouvert l’un des sièges de PDECat (le parti d’Artur Mas) appellant à exécuter le ministre de l’intérieur et Marta Pascal, secrétaire général de PDECAT. Un message hostile qui a semé l’effroi au sein de toute la classe politique catalane, à l’exception de la Cup.Le président catalan a dénoncé un « acte imprésentable, indécent, injuste et lâche. La condamnation est la plus absolue » affirme le chef de l’exécutif.

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Jordi Jané et Marta Pascal vous le paierez

 

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