Présidentielle – Les candidats préférés des partis catalans et espagnols

Sans surprise, la majorité de la classe politique espagnole soutient Emmanuel Macron, tandis que certains appellent à l’abstention. 

Mis à jour le 4/5/2017 à 17h

Lors du premier tour, interrogé par Equinox, le parti de gauche indépendantiste ERC avait laissé planer le doute sur son candidat favori. Le parti avait répondu évasivement vouloir un candidat qui fasse « barrage à la droite en étant progressiste, européiste et social ». A priori, ce candidat idéal pour ERC n’est pas Emmanuel Macron.

Dans un communiqué sorti hier, la section Catalogne Nord du parti a indiqué qu’elle ne voulait pour la France « ni d’un candidat de la finance, ni d’une candidate de l’exclusion ». « Nous appelons à bloquer la droite française, donc par cohérence nous optons pour le bulletin blanc » continue le communiqué. Le parti possède une antenne française à Perpignan et peut donc mobiliser des votants.

Contactée par Equinox, la direction nationale du parti ne partage pas l’avis de sa section perpignannaise. « Le grand danger du second tour, c’est l’abstention, affirme le porte-parole Sergi Sabrià, l’abstention alimente l’extrême droite […], Macron est un moindre mal, il n’y a pas pire que la fascisme ».

Si ERC semble divisée, ses associés au gouvernement catalan de PDeCAT font ouvertement campagne pour Emmanuel Macron.

Podemos vote blanc, les centristes avec Macron

Le centriste Emmanuel Macron est forcément soutenu par le centre libéral Ciutadans. Il est fréquent sur Twitter de voir le leader du parti Albert Rivera échanger des amabilités avec Emmanuel Macron.

Au-delà du même âge, d’une certaine ressemblance physique, les deux hommes disent défendre dans leur pays respectif le projet européen.

Du côté de l’extrême gauche Podemos, qui avait soutenu Jean-Luc Mélenchon au premier tour, l’heure est à l’abstention. Le parti se déclare neutre et opte pour le « ni-ni ». Voix discordante tout de même du premier adjoint de la maire Ada Colau, qui appelle à voter Macron tout en condamnant « les politiques néo-liberales qui ont alimenté le monstre. »

Faible soutien pour Marine Le Pen

Le tout petit parti de droite radicale (seulement 22 conseillers municipaux dans le pays) Vox était venu à Perpignan pour soutenir Marine Le Pen lors de son meeting avant le premier tour. Les deux partis disent avoir en commun la défense de l’identité chrétienne de leur pays respectif et la défense de la souveraineté nationale.

 

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