Puigdemont exige que la police espagnole quitte la Catalogne

Après le référendum non autorisé par l’Espagne d’hier, Carles Puigdemont, le président de la Catalogne, s’est adressé à la presse pour demander une issue pacifique à la situation catalane.

Carles Puigdemont réclame avec fermeté que les 10.000 policiers espagnols qui sont affectés en renfort des 17.000 agents catalans se retirent sans délai du territoire catalan après les violences qui ont eu lieu hier. La police espagnole loge dans des ferries au port de Barcelone, et le ministère de l’Intérieur espagnol n’a pas donné de date quant au départ de ses troupes. Le président catalan rappelle que le mouvement indépendantiste a toujours été pacifique depuis 2011. Il demande un retour à la « normalité institutionnelle en Catalogne » et « l’arrêt immédiat des violences ».

Concernant le processus indépendantiste, Puigdemont demande une médiation avec l’État espagnol et avec l’Union européenne. « Ça serait une irresponsabilité que l’État espagnol ne saisisse pas cette opportunité de dialogue » a livré comme sentence Puigdemont.

Concernant une éventuelle déclaration d’indépendance unilatérale au parlement catalan, Carles Puigdemont semble baisse le ton. Le chef de l’exécutif rappelle que pour que le parlement déclenche les lois de déconnexion, il faut attendre 48h après que les résultats officiels du référendum soit validés. Une validation qui n’arrivera pas avant mercredi, donc le parlement ne sera pas saisi avant vendredi. Largement moins revendicatif qu’à l’accoutumée face aux réponses des journalistes, Puigdemont s’est plus attardé sur une possible négociation européenne qu’une déclaration d’indépendance. Il semblerait que le président catalan veuille garder le crédit acquis lors de sa tournée européenne la semaine dernière.

Ces derniers jours, le président catalan a été interviewé par les grands médias français, italiens et allemands. Une certaine sympathie pour le mouvement catalan s’est dégagée de ses interview. Puigdemont ne veut pas griller cet a priori positif en précipitant une déclaration d’indépendance. Cependant si le dialogue n’est pas possible avec l’Etat Espagnol, la déclaration d’indépendance reste une option sérieuse. Les 10 députés de l’extrême gauche la Cup et les associations indépendantistes qui ont rendu possible le référendum avec leur organisation territoriale poussent vers la déclaration d’indépendance. Le parti de droite de  Puigdemont, le PDeCAT et la gauche ERC, du vice-président Junqueras plaident eux pour le dialogue.

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