Le premier discours de Puigdemont après le 155 : profil bas

Le président catalan Carles Puigdemont, officiellement destitué depuis ce samedi matin par le gouvernement espagnol, a fait une déclaration institutionnelle enregistrée dans sa ville de Gérone et diffusée samedi à 14h30.

L’allocution du leader indépendantiste, contrairement aux allocutions des jours précédents, n’était pas en direct et n’était pas effectuée depuis le palais de la Generalitat mais depuis Gérone. Un symbole fort. Même si le président ne reconnait pas sa destitution il adopte un ton plus timide que les jours précédents. Il se trouvait de plus devant un escalier qui donnait un effet de rideau de boutique baissé. Le pupitre avec le logo officiel de la Generalitat était légèrement de travers et plus cheap que d’habitude, donnant une impression de clandestinité.

Alors que les rumeurs circulaient sur un possible coup d’éclat du président destitué qui devait annoncer des élections constituantes et s’accrocher à son poste, en ordonnant à ses ministres de faire de même, Carles Puigdemont joue profil bas et n’a rien dit ni sur les élections ni sur sa destitution. Il a préféré enchaîner des formules passe-partout et très langue de bois, telles que « le parlement catalan a accompli le mandat des urnes du 27 septembre 2017 »

Il a ensuite évoqué la destitution de son gouvernement, « contraire à la volonté des urnes en Catalogne », et incité à la résistance pacifique. « Nous devons continuer à défendre la république avec civisme, sans violence, sans insultes, en respectant les opinions de chacun, même ceux qui ne sont pas d’accord avec la majorité parlementaire » a-t-il affirmé, se référant notamment à la manifestation prévue demain par les associations anti-indépendance.

Le leader indépendantiste a ensuite appelé à « l’opposition démocratique à l’article 155 » et indiqué qu’il fallait « continuer à travailler ». 

 

 

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