L’Algérie boycotte les produits espagnols

boycott Algérie

Après 30 ans d’amitié , l’Algérie rompt officiellement avec l’Espagne et boycotte les produits ibériques.

La crise commencée le 18 mars dernier s’achève en un divorce unilatéral. A cette date, Alger apprend par la presse que le gouvernement espagnol soutient l’initiative marocaine d’autonomie pour la résolution du différend lié au dossier du Sahara occidental. Au-delà de la décision elle-même, c’est la manière avec laquelle elle a été annoncée par Madrid qui a rendu le pouvoir algérien furieux. A la fois partenaire de l’Espagne et rival du Maroc, l’Algérie a vécu l’épisode comme une profonde humiliation.

L’Algérie est un soutien historique de la cause sahraouie et plaide depuis des décennies pour l’organisation d’un référendum sous l’égide de l’ONU. Pour Alger, en soutenant le gouvernement marocain, Madrid a perdu son statut d’État pivot et de puissance d’équilibre. Ce 8 juin, l’Algérie a mis officiellement fin au traité d’amitié qui la liait à l’Espagne. Dans les faits, les produits espagnols sont déjà victimes d’un boycott sur le marché algérien.

Un boycott pas officiel

Les restrictions à l’importation de produits espagnols se sont multipliées en commençant par la viande bovine ibérique. Le secteur a perdu environ cinq millions d’euros. « Les commerçants qui ont fait affaire avec des entreprises espagnoles sont encouragés à chercher des solutions de remplacement », ont déclaré des sources algériennes dans le pure-player madrilène El Confidencial.

Le boycott n’est pas officiellement reconnu par le gouvernement algérien mais l’exécutir limite largement les permis d’importation et corrige à la hausse les taxes en la matière. Si Alger fait les choses en douce, c’est de peur d’etre épinglé par l’Union européenne pour avoir violé l’accord commercial signé en 2005. Le gouvernement espagnol pourrait même dénoncer la discrimination algérienne devant le comité Union Européenne-Algérie. Mais pour cela, il faudrait démontrer et prouver clairement le boycott, ce qu’Alger cherche bien sûr à éviter.

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