Le dictionnaire de Barcelone : lettre G

dico de barcelone

DICTIONNAIRE DE BarceloneTous les dimanches, Equinox publie son dictionnaire de Barcelone. Aujourd’hui la lettre G.

 

Gràcia

Quartier de Gràcia. Les places | Bus Touristique Officiel Barcelone

Avec toutes ses petites places avec ses terrasses, ses rues étroites et piétonnes et ses commerces, Gràcia donne l’impression d’une ville coupée de Barcelone. Et ce n’est pas un hasard : elle l’a été jusqu’en 1897, lorsque la commune de la Vila de Gràcia a été rattachée à la ville. Lorsqu’on se promène dans les rues du quartier, on ressent tout de suite cette ambiance si particulière : les voisins se connaissent, se saluent et s’entraident, les immeubles sont beaucoup moins hauts que dans le reste de la ville… ce qui en fait un coin de Barcelone très agréable et chaleureux.

Gòtic

placa de sant felip neri barcelone scaledLe Gótic est le cœur de Barcelone. Entre le Born (Sant Pere – Santa Caterina – la Ribera), le Raval et l’Eixample, entre la Via Laietana et la Rambla, entre la ville qui fourmille et la mer. L’histoire de Barcelone commence… dans le Gòtic. C’est là que se trouvent des vestiges romains, comme témoignage de l’importance du quartier dans l’histoire de la ville. Mais lorsqu’on déambule dans les ruelles, c’est plutôt l’impression d’un quartier médiéval qui prédomine, notamment dans l’ancien quartier juif, ‘el call de Barcelona’, où l’on a même découvert une ancienne synagogue. Le quartier porte aussi les traces d’une triste période, la guerre civile, comme sur les murs de la plaça de Sant Felip Neri. Et aujourd’hui, le Gòtic occupe toujours une place capitale à Barcelone, en étant aussi son cœur politique, avec le Palais de la Generalitat et la mairie sur la plaça de Sant Jaume.

Gavatxos

De dónde surge llamar despectivamente 'gabachos' a los franceses?

Gabacho en castillan ou gavatxo en catalan est un terme appliqué aux Français depuis 1530 qui dérive de l’occitan « gavach ». A l’origine, l’expression signifie « montagnard grossier »ou « originaire d’une région nordique qui parle mal la langue nationale ». On pourrait aussi traduire par « plouc du nord ». Aujourd’hui, c’est tout simplement un terme méprisant qui désigne les Français en général. Au 13e siècle cependant, les Gabachos n’étaient pas les FrançaisLes habitants de l’Aveyron dans le sud-ouest de la France qualifiaient de Gabachs leurs voisins nordistes lozériens. A l’époque, les habitants de ce département portaient le nom de Gabales, du Gévaudan (le terme Lozère pour désigner ce département n’apparaît qu’après 1789).  Le Gévaudan était une possession des comtes d’Aragon et de Barcelone. Le mot pourrait trouver son origine de ces montagnards, et a ensuite servi pour désigner tous ceux qui étaient au nord de l’Espagne. En catalan, le terme gavatxo était réservé aux occitanophones voisins au nord. En castillan, il a fini par désigner tous les Français, comme c’est encore le cas de nos jours.

Gaudí (Antoni)

Biografía de Antoni Gaudí, vida y obra de un genio | Dosde

Le créateur de la Sagrada Família est connu mondialement pour ses œuvres. Mais l’homme est également un idéologue très clivant. Un des amis de Gaudi, l’architecte Isidre Puig Boada a compilé en 1981, à l’âge de 90 ans, les idées, les phrases et les commentaires que  lui confiait l’artiste. En est sorti un livre El pensamiento de Gaudí, publié au début des années 80 en catalan et réédité en espagnol aux Editions Duxelm. Bien que la majeure partie du livre aborde des thèmes d’architecture, on y découvre aussi des pensées politiques et sociétales de l’architecte. Isidre Puig Boada retranscrit ainsi des phrases tranchées du génie catalan « La peur c’est l’ignorance, et nous sommes tous des idiots dans beaucoup de domaines ». Gaudi avait une vision précise de l’hygiène de vie convenable : « il faut prendre le soleil qui stimule la vie et s’abstenir de l’alcool qui fragilise l’organisme ».  L’avant-gardiste architecte pensait également que son oeuvre la Pedrera finirait par devenir un hôtel. Le livre fait par ailleurs ressortir un Gaudi catalaniste de droite, une idéologie qu’il n’a jamais caché, mais aussi autoritaire, chaste, catholique et globalement manichéen. Gaudi, célibataire endurci, ne manquait pas de lancer parfois quelques piques à la gente féminine. Selon lui, les femmes « sont les ennemies d’une longue et bonne vieillesse car elles cuisinent trop de repas »Un mode de vie et des idées pour le moins conservatrices, qui pourraient paraître en totale contradiction avec la créativité audacieuse et terriblement inventive de l’architecte catalan.

Glòries (Place)

A Víctor Balaguer P1080361 optInitialement conçue par l’urbaniste et ingénieur Ildefons Cerdà dans son plan de 1859 de création de l’Eixample, la Plaça Gloriès, est depuis renommée pour ses travaux interminables. Pourtant, ce n’est pas l’ingénieur qui a choisi le nom cette place, mais Victor Balaguer, auteur, journaliste et politique phare de la Renaixença, en 1863. Cerdà, qui a imaginé le symétrique quartier de l’Eixample, pensait que la place où convergent la Diagonal, Meridiana et Gran Via serait le centre de Barcelone. Le projet d’extension urbaine de l’ingénieur, très impopulaire auprès des Barcelonais, prévoyait une nomenclature très simple des rues. Associer un chiffre à une lettre. Peu convaincu par cette proposition, le conseil municipal charge finalement Victor Ballaguer de baptiser les rues du projet Cerdà.  Balaguer était un auteur catalan à succès, journaliste notamment au Diario de Barcelona, et également homme politique. C’est une des figures de la Renaixença, mouvement qui promeut la culture catalane. Et c’est justement au moment de l’émergence de la Renaixença et du Catalanisme dans la première moitié du XIXe siècle que Balaguer est chargé d’élaborer la nomenclature actuelle de Barcelone. Il choisit des personnages qui symbolisent l’époque prospère de la couronne d’Aragon comme Jaume Balmes, Roger de Flor ou Rafael Casanova. Et c’est pour cela qu’il nomme la place, encore en travaux aujourd’hui, les Gloires Catalanes. La place est une références à toutes les victoires militaires et civiles de la Catalogne. Sous Franco, elle est renommée Gloires Espagnoles pour en effacer le caractère régionaliste.

Guardiola (Pep)

Pep Guardiola: 'Stick to coaching', fans tell Man City boss after he asks more supporters to attend games | Football News | Sky Sports

Il est l’une des figures les plus importantes du FC Barcelone et du football mondial. C’est au sein du mythique club de la capitale catalane que Josep Guardiola i Sala s’est construit une légende en tant que joueur puis entraîneur, considéré aujourd’hui comme l’un des meilleurs au monde.

Né à Sampedor dans la province de Barcelone, c’est à l’âge de 13 ans qu’il arrive au centre de formation du Barça. Il y restera près de 20 ans, et remportera la première coupe d’Europe du club en tant que joueur en 1992 avec la fameuse « Dream Team » menée par Johann Cruyff, ainsi que 4 titres de champion d’Espagne. Il quitte le club en 2001 pour le retrouver en 2008 et le mener à son sommet, cette fois en tant qu’entraîneur.

Il remporte la Ligue des Champions devenant ainsi à l’âge de 38 ans le plus jeune entraîneur à gagner la compétition la plus prestigieuse du football européen. La même année, il réalise le sextuplé historique : le Barça remporte tous les titres possibles, un exploit jamais réalisé dans l’histoire de ce sport. Et depuis, aucun club n’y est parvenu.

Pep Guardiola quitte le FC Barcelone en 2012 avec 14 trophées, et devient ainsi l’entraîneur le plus titré de l’histoire du club.

Güell (Eusebi)

Eusebi Güell, patron of Antoni Gaudí

Eusebi Güell fut le mécène d’Antoni Gaudi  qu’il rencontra à l’Exposition Universelle de 1878. Güell est à l’origine de nombreuses commandes à Gaudi, telles que le parc Güell, la Casa Vicens, le palais Güell ou même la Sagrada Familia. En 1919, il fait construire le palais de Pedralbes pour l’offrir au roi Alphonse XIII.

Lire aussi :

la lettre A

la lettre B

la lettre C

la lettre D

la lettre E 

la lettre F

 

 

Recommandé pour vous

medecin français à Barcelone