Le fléau des logements vides à Barcelone

1 logement sur 10 à Barcelone est vide. Alors que le prix des loyers n’a jamais été aussi élevé à Barcelone et que la difficulté pour trouver un toit s’accentue, la capitale enregistre un grand nombre d’appartements non occupés. 

Une étude de l’INE (Institut National de Statistiques) fait état de données surprenantes. Barcelone ne compte pas moins de 75.000 logements vides, tandis que le parc immobilier s’élève à 809.000. Les statistiques, basées sur les déclarations de consommation d’électricité des entreprises de distribution, révèle que  2 % des logements de la ville sont très peu utilisés, tandis que 7 % le sont de manière irrégulière.

Des chiffres à mettre en parallèle avec la hausse des prix des logements. Au premier trimestre de 2023, le prix moyen d’un appartement dans la capitale catalane s’élevait à 1.087 euros par mois. Cette augmentation des prix et le manque d’offre poussent notamment les nouveaux locataires à accepter des propositions douteuses. Arnaques, chambres sans fenêtres, prix démesurés, contrats inexistants, la liste des déconvenues à l’heure de trouver un chez-soi est longue.

Une situation généralisée en Catalogne 

La situation ne s’améliore pas dans la grande couronne de Barcelone où le problème semble identique. Badalona ne compte pas moins de 8 % d’appartements vides contre 7 % à l’Hospitalet de Llobregat, 6 % à Sabadell et 5 % à Terrassa.

Le fléau semble d’ailleurs s’étendre à toute la région. En moyenne, 10,7 % d’appartements sont vides en Catalogne, sur un total de près de quatre millions de logements. Gérone et Tarragone rejoignent Barcelone sur le podium des villes avec le plus de logements vides. Selon le portail immobilier Fotocasa, plusieurs raisons expliquent ce phénomène. Le plus souvent, l’appartement est en vente ou ses propriétaires le gardent pour un membre de leur famille. Dans le reste des cas, le logement nécessite de coûteux travaux avant de pouvoir être loué ou le propriétaire a peur des impayés de loyers. Près de la moitié des bailleurs assurent d’ailleurs que leur crainte la plus forte est de ne pas pouvoir expulser de mauvais payeurs.

Côté campagne, les villages sont face à un autre phénomène qui réduit l’offre immobilière : la prolifération des maisons secondaires.  En Catalogne, un tiers des logements ruraux ne sont pas des résidences principales, rendant ainsi très difficile la quête des locataires.

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