Le parlement catalan vote la légitimité de Carles Puigdemont

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La majorité indépendantiste parlementaire a voté symboliquement la légitimité du président Puigdemont et de la République catalane.

Le parlement catalan s’est réuni officiellement pour la première fois aujourd’hui depuis l’application de l’article 155 qui a suspendu l’autonomie politique de la Catalogne. L’ordre du jour était de voter une série de motions qui reconnaissaient symboliquement la légitimité de la présidence de Carles Puigdemont, la demande de levée de l’article 155, la reconnaissance de la République catalane. L’extrême gauche indépendantiste de la Cup voulait ajouter une motion réitérant la déclaration d’indépendance du 27 octobre, mais les autres forces indépendantistes s’y sont opposées pour éviter de nouvelles représailles juridiques de l’État espagnol.

Concrètement, la motion déposée par Junts Per Cat, le parti de Puigdemont, et soutenue par les indépendantistes de gauche (ERC) et par la Cup dénonce  » la destitution illégale et illégitime de Carles Puigdemont en tant que président de la Generalitat, reconnait le référendum d’autodétermination du 1er octobre et revendique l’action républicaine ».

Les réactions dans l’hémicycle

Le porte-Parole de Junts Per Catalunya Quim Torra a affirmé que son groupe parlementaire « met en marche aujourd’hui le projet républicain ». De son côté la chef des républicains de gauche Marta Rovira a opiné « que la restitution de Carles Puigdemont comme président légitime (depuis Bruxelles NDLR), n’est pas incompatible avec la formation d’un gouvernement effectif qui opère depuis la Catalogne ».

La chef de l’opposition Ines Arrimadas, de Ciutadans, a accusé le bloc indépendantiste de « penser uniquement à maintenir la tension politique pour ne pas admettre les mensonges dits aux électeurs depuis des années ». Le leader le la Cup, Carles Riera a, lui, dénoncé les reculades de JxCat et ERC dans le déploiement de la feuille de route républicaine. Le député a ajouté « que quand l’indépendantisme recule d’un pas, l’État espagnol avance de deux pas pour centraliser la Catalogne vers Madrid. »

Le chef socialiste Miquel Iceta demande que des élections soient convoquées si les indépendantistes n’arrivent pas à former un gouvernement et élire un président « qui ne soit pas de pacotille ». Enfin, le député Albiol du partido Popular de Mariano Rajoy a accusé l’indépendantisme d’être « provincial, décédant et a dénoncé une guerre sainte contre l’Espagne. »

Dans les prochaines heures, Carles Puigdemont devrait intervenir pour annoncer le calendrier des événements à suivre qui consisterait en sa reconnaissance de président de la République catalane depuis Bruxelles et du choix de son successeur pour gérer les affaires courantes en Catalogne.

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