Les riverains, souvent impuissants, tentent de préserver les plus beaux lieux de la côte catalane du bétonnage. Tour d’horizon.
Le bétonnage de la côte méditerranéenne espagnole est un fléau. Le problème ne date pas d’hier, les premières constructions défigurant le littoral ont été érigées sous la dictature franquiste. Le miracle économique des années 90 s’est répandu comme une coulée de béton sur les côtes. Puis la crise de 2011 a stoppé les constructions, qui ont repris en 2018. La Catalogne est la région la plus touchée : 26,4 % d’urbanisation, devant les 23,1 % dans la région de Valence et 15,4 % en Andalousie.
De Blanes jusqu’à Portbou, toute la Costa Brava subit les agressions de constructeurs avides de loger touristes et familles fortunées, avec parfois le concours de mairies peu scrupuleuses. « C’est une agression immobilière. On veut garder la côte telle qu’on la connait » proteste Marta Ollich, militante au sein de SOS Costa Brava, un collectif de riverains qui tentent de mettre un frein aux projets les plus pharaoniques. « Nous voudrions que le Parlement catalan impulse une nouvelle loi de protection de la côte en s’inspirant de ce que fait la France, explique l’écologiste, les lois françaises protègent la biodiversité et le paysage pour conserver le littoral. L’administration achète le terrain pour le préserver » détaille Marta Ollich.
Cadaqués risque d’être défigurée
Les riverains ont peur que Cadaqués ne perde son aspect de petit village de pêcheurs. Le bleu de l’horizon ciel et mer pourraient être gâché par un gigantesque hôtel de 4.000 m2. Pour construire le monstre de béton, le promoteur envisage d’arracher un millier d’oliviers, 8 historiques cabanes de bergers et une ancienne source d’eau. Pour le moment, les travaux ont été arrêtés par la justice, car les plans de l’hôtel dépassent de 3 mètres la hauteur maximale légale. Un conflit oppose la mairie et le promoteur d’une part, et l’association SOS Costa Brava d’autre part. Le juge devra trancher.
Begur menacée par deux projets urbanistiques


Adieu à la pinède de Palamós
A Palamós, c’est la Pinède d’en Gori qui devrait disparaître pour laisser place à un bloc de 5 étages de 24 appartements de luxe. « C’est très difficile de mener des actions en justice, car c’est long et ça coûte beaucoup d’argent pour une association indépendante et apolitique comme la nôtre » se désole Marta Ollich, toujours à la recherche de donateurs financiers pour aider la cause écologique.
Llançà, la disparition d’une grande pinède face à la mer





