Ils sont français et ont eu un coup de coeur pour la vie festive de la capitale catalane. Au point d’y revenir très régulièrement, voire de s’y installer. Rencontres.
Photo : Clémentine Laurent/Equinox
« Mon avion arrive à Barcelone le jeudi à 1h du matin quand il est en retard, alors je pars directement en boite », s’amuse Yannick. Ce sympathique trentenaire vit à Strasbourg la semaine, et à Barcelone deux week-ends par mois. Il loue toute l’année un appartement dans le quartier de Sants, a demandé son numéro de résident étranger (NIE) et effectué toutes les formalités administratives pour vivre sans encombres sa vie festive dans la capitale catalane.

De touriste à résident
Eric, lui, pourrait bien passer de Barcelonais du week-end à Barcelonais à plein temps. Ce chef d’entreprise pourrait notamment ouvrir une filiale dans la capitale catalane. « C’est dans les tuyaux », assure-t-il. Depuis plusieurs années déjà, le quadra vit entre Perpignan, Toulouse et Barcelone. Chaque fin de semaine, il enchaîne les kilomètres sur l’autoroute pour rejoindre son appartement près de l’Arc de Triomf et profiter des restos de la ville. « Là je suis entré dans le cycle de tester tous les étoilés de Barcelone, preuve que je vieillis mal », confie dans un éclat de rire ce Toulousain d’adoption. « Les Catalans sortent en famille, tout le monde se parle, les voisins sont plus sympathiques qu’en France, j’adore ce climat, poursuit l’entrepreneur, et puis le monde entier vit à Barcelone, moi aussi je veux en être! ».

Elle a trouvé un emploi à Google et organise sa vie festive avec une certaine dicipline. « Je suis économe, je ne mets qu’un tiers de mon salaire dans les sorties, et j’arrive en semaine à me coucher à minuit. Et si le lendemain je suis fatiguée en télétravail, je peux prendre une douche fraîche à n’importe quel moment pour me booster » explique la nancéienne. Pour préparer ses fêtes, Tiffany possède une organisation millimétrée. Elle s’inspire des fiestas qu’elle voit sur Instagram et prépare à son tour ses soirées avec minutie. « J’aime me déguiser. monter des soirées à thèmes et ensuite tout publier sur les réseaux sociaux avec une bonne mise en scène. En fait, ça me fruste les gens qui ne le font pas, même si je sais que c’est du voyeurisme », s’amuse la Française.
Comme elle, des centaines de Français viennent vivre à Barcelone pour profiter de la vie festive de la ville. Après les restrictions du Covid et les remises en question, la capitale catalane risque de voir cet afflux encore augmenter au cours des prochains mois.
