Ces Français qui viennent à Barcelone pour la cocaïne

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Barcelone est la ville européenne qui consomme le plus de cocaïne selon une étude menée par le Conseil Supérieur des Investigations Scientifiques. Certains Français viennent aussi vivre à Barcelone pour profiter de ce phénomène. 

Une équipe de scientifiques a mené une étude en analysant les eaux usées de 120 villes dans 37 pays différents. L’objet était d’identifier les traces de drogues obtenues dans les eaux résiduelles. Au terme de l’expérience, il s’est avéré que Barcelone est en tête de la consommation de cocaïne au plan européen.

« Barcelone est une des portes d’entrée de la cocaïne en Europe,ce qui rend la présence du produit plus facile dans la ville », note le Centre de toxicomanie et de santé mentale, une clinique barcelonaise de désintoxication. Une présence massive de cocaïne qui attire un certain nombre de Français, selon le docteur Nicolas Ruzette, psychologue et spécialiste des addictions à Barcelone. « De jeunes Français qui ont envie de faire la fête vont trouver un job qui ne les intéresse pas à Barcelone, pour s’installer. Une absence de construction de vie couplée à de la consommation de drogue peut alors conduire à une situation complexe » explique le thérapeute français. « Le problème n’est pas le produit en soi, mais la dynamique du style de vie et le fait de ne pas s’écouter »  ajoute Nicolas Ruzette qui consulte dans la capitale catalane depuis 15 ans.

Barcelone aussi pour décrocher

Si certains Français ne viennent que pour la fête s’accommodant d’un travail alimentaire, à l’opposé certains s’expatrient pour monter une entreprise et peuvent aussi user de substances. « L’entrepreneur arrivant à Barcelone peut consommer pour être dynamique, social, extroverti, productif » détaille le praticien qui connait bien ces profils. « D’autres viennent de Paris, pensant que le climat ensoleillé d’une ville en bord de mer facilitera l’arrêt de la consommation, ils déchantent s’apercevant que Barcelone n’est pas du tout un havre de paix en la matière » observe le psychologue.

Ce ne fut pas le cas pour l’acteur et écrivain Georges Gay. Ce Français de 30 ans à l’époque a choisi la capitale catalane pour stopper sa consommation, presque mortelle, de cocaïne. « Je suis venu pour intégrer un centre de désintoxication qui est à une heure de  Barcelone. La ville génère beaucoup d’addictions donc l’établissement a beaucoup de patients » a confié Georges Gay à Equinox. « Plus l’addiction augmentait, plus elle m’éloignait de mon rêve d’enfant, qui était d’être acteur et de jouer au théâtre » explique le Français qui continue sa carrière artistique à Barcelone sans connaitre de rechute.

« A un moment donné, la fête est finie et on se rend compte que la coke c’est beaucoup moins marrant que ça en a l’air » conclut le psychologue Nicolas Ruzette. Selon un rapport de l’Observatoire européen des Drogues de juin dernier, plus de 11% des Espagnols de 15 à 64 ans consomment cette drogue, ce qui fait de l’Espagne la championne d’Europe en la matière.

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