L’Espagne vit une période climatique hors norme en ce mois de juin selon les météorologues. Une situation qui va se prolonger jusqu’à la fin du mois.
Des températures jusqu’à 12 °C au-dessus des normales de saison, une atmosphère figée dans un schéma météorologique d’été profond, et un thermomètre qui frôle les 43 °C dans certains départements. Des villes comme Montoro (Córdoba en Andalousie) ont déjà atteint 43,1 °C, tandis que Mérida (Badajoz en Extremadura) a enregistré 42,4 °C.Il apparait clairement que l’Espagne vit un mois de juin exceptionnel, qui va selon toutes probabilités devenir le plus chaud de l’histoire du pays.
Selon les météorologues, cette situation provient d’une dorsale chaude, une zone de hautes pressions ancrée sur la péninsule Ibérique, qui génère des conditions météo très stables. Des études évoquent une avancée des intrusions d’air chaud subtropical en provenance d’Afrique du Nord. Ces masses d’air, surchauffées en chemin, envahissent désormais une grande partie de la péninsule, les Baléares et les Canaries.
Contrairement aux apparences, jusqu’à demain samedi, nous sommes encore officiellement au printemps. Ce type de phénomène, habituellement observé en plein été, empêche l’arrivée d’orages ou d’air plus frais. « C’est une folie. La dynamique atmosphérique semble bloquée dans un schéma générateur de chaleur extrême », commente Juan José González Alemán, météorologue à l’agence nationale Aemet, sur X (ex-Twitter).
« Avant, on pouvait voir ce phénomène début juillet, voire fin août. Mais le vivre dès la mi-juin était rare », soulignent les météorologues.
La baisse des températures en Espagne, c’est pour quand ?
Les modèles de prévision anticipent une poursuite des fortes chaleurs la semaine prochaine. Toutefois, une perturbation à l’ouest pourrait provoquer quelques baisses de températures et des orages ponctuels dans des zones comme la Galice ou le nord-ouest. Mais faut-il espérer une accalmie à la fin du mois ? Peu probable, selon les experts. « En juillet, il serait étonnant qu’un front froid vienne réellement faire baisser les températures. Le plus probable est qu’elles se maintiennent. Ce qui est anormal, c’est ce que nous vivons maintenant. À Madrid, nous atteignons actuellement 37 °C, alors que la normale serait autour de 30 °C. » insiste Juan José González Alemán
La chaleur exceptionnelle s’accompagne également d’un réchauffement extrême de la Méditerranée, qui alimente la virulence des orages lorsque des fronts plus frais parviennent à s’infiltrer.
