A l’aéroport de Barcelone, les parkings tournent au cauchemar

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À l’aéroport de Barcelone, une trentaine d’entreprises clandestines proposent des places de stationnement à prix cassés. Derrière ce service bon marché, un système mafieux bien rodé.

Photo : AC/Equinox

Depuis quelque temps, une véritable nébuleuse d’entreprises illégales s’est installée autour de l’aéroport. Ces sociétés, sans licence ni contrôle, promettent un service de “voiturier” à bas coût. Un business bien rôdé qui ne levait guère les soupçons des clients… à leur arrivée. Car quand ils reviennent récupérer leur voiture, certains découvrent qu’elle affiche plusieurs centaines de kilomètres supplémentaires. D’autres récupèrent leur véhicule couvert de boue, alors qu’ils ont payé pour un stationnement couvert. Des vols d’objets personnels sont également signalés. Le tout dans des parkings à ciel ouvert, sans caméra, ni clôture.

Cet été , les Mossos d’Esquadra, la police nationale et l’inspection du travail ont donc mené une vaste opération sur le site. Bilan : 25 personnes identifiées, huit véhicules contrôlés, quatre arrestations pour séjour irrégulier et huit procédures administratives, assorties de sanctions de 10 000 euros chacune. L’objectif est clair : endiguer l’activité d’au moins 25 à 30 entreprises identifiées comme illégales.

Durant l’intervention, la police a mis la main sur un véhicule dont le coffre faisait office de “magasin de clés” : environ 80 trousseaux y étaient rangés, chacun étiqueté avec la plaque et le modèle du véhicule. Un certain nombre de voitures a été utilisé pour commettre des délits.

Un climat de plus en plus tendu à El Prat

Au-delà de ces escroqueries, l’aéroport est marqué par une insécurité chronique. En 2024, plus de 600 arrestations ont été recensées — un chiffre deux fois supérieur à celui de 2022. À mi-année 2025, on compte déjà 470 interpellations. En réponse, le gouvernement catalan a déployé 100 nouveaux agents des Mossos sur site.

Mais parfois, les histoires se terminent bien. En juillet, un vélo de compétition d’une valeur de 9 000 euros appartenant au cycliste danois Magnus Cort a été retrouvé sur un parking de Terminal 1. Les voleurs, multirécidivistes, ont été arrêtés. Le coureur, engagé sur le Tour de France, a récupéré son vélo au commissariat et remercié les agents avec un geste symbolique : son dossard.

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