Le 25 août 2025, un paquebot transportant 8 600 passagers a été immobilisé au large de l’Italie suite à une panne mécanique, retardant son escale prévue à Barcelone. Malgré cet imprévu, le navire devrait finalement accoster, illustrant la résilience et l’organisation du Port de Barcelone, premier port européen de croisière.
Selon le Port de Barcelona, entre janvier et juillet 2025, plus de 2,15 millions de croisiéristes ont accosté dans la ville, soit une progression de 12 % par rapport à la même période en 2024. Si cette tendance se poursuit, Barcelone pourrait atteindre un nouveau record annuel, consolidant sa position de hub maritime européen incontournable.
Le tourisme de croisière représente une source essentielle de revenus pour la ville. En 2024, une étude de l’Université de Barcelone (UB), commandée par l’Association internationale des compagnies de croisière (CLIA), a estimé qu’en 2024, les croisiéristes ont apporté 14,5 millions d’euros au titre de la taxe sur les établissements touristiques dans le Port de Barcelone. Ces fonds soutiennent directement l’économie locale, des hôtels et restaurants aux commerces de proximité.
Réduction et modernisation des terminaux : 185 millions d’euros investis
Pour mieux gérer l’impact du tourisme de croisière, la ville a signé en juillet 2025 un protocole avec le Port de Barcelona. Le nombre de terminaux passagers sera réduit de 7 à 5, avec la démolition des trois plus anciens (A, B et C) et la construction d’un nouveau terminal public capable d’accueillir 7 000 passagers simultanément.
L’ensemble de cette réorganisation représente un investissement de 185 millions d’euros, destiné à améliorer la durabilité, l’efficacité et la qualité d’accueil, tout en réduisant les impacts environnementaux et urbains. La capacité maximale d’accueil simultanée passera de 37 000 à 31 000 passagers, soit une baisse de 16 %, afin de limiter l’ »overtourisme ».
Le Port de Barcelone reste le premier port de croisière en Europe et figure parmi les plus fréquentés au monde, se classant quatrième ou sixième mondial selon les sources, derrière des hubs comme Miami, Port Canaveral ou Nassau. La ville doit jongler avec les enjeux économiques, sociaux et environnementaux, tout en restant un hub stratégique pour les voyageurs venus par mer. L’incident du 25 août rappelle que, malgré sa puissance et son attractivité, le tourisme maritime reste soumis aux aléas, et que la gestion d’un port de cette envergure exige organisation, vigilance et adaptation permanente.