Depuis plusieurs jours, des manifestants propalestiniens gâchent le Tour cycliste d’Espagne. Les activistes réclament l’exclusion de l’équipe israélienne de la compétition.
Mercredi, la pression exercée par la présence massive d’activistes a conduit les organisateurs à prendre la décision inédite de stopper l’étape trois kilomètres avant son terme, empêchant ainsi la désignation d’un vainqueur du jour à Bilbao, au Pays basque. De fait, aucun vainqueur n’a été désigné. De manière surprenante, Kiko Garcia, directeur technique de la course La Vuelta, a déclaré sur la radio Cadena Ser que l’équipe d’Israël devait se rendre compte que « sa présence ne facilite pas la sécurité de toutes les autres » et que c’était « la seule solution pour garantir la sécurité de tous les coureurs ».
♂️‼️ ¡Así está ahora mismo la línea de meta de la etapa 11 de #LaVuelta25!
⚠️ ¡No habrá ganador y los tiempos se tomarán a tres kilómetros de meta tras una nueva protesta pro-palestina en Bilbao!
Vídeo de @BorjaCuadrado pic.twitter.com/ds1RsiPmoo
— Carrusel Deportivo (@carrusel) September 3, 2025
Dans un esprit où le sport ne doit pas être politisé, Israel-Premier Tech reste inflexible. Dans un communiqué publié mercredi soir, l’équipe affirme sa volonté de rester en course : « Toute autre décision créerait un dangereux précédent dans le monde du cyclisme, non seulement pour nous, mais pour toutes les équipes. »
Par ailleurs, les cyclistes israéliens ajoutent « respecter le droit de manifester tant que cela ne compromet pas la sécurité du peloton » et remercient les organisateurs ainsi que la police pour leurs efforts. L’équipe déplore aussi « le comportement dangereux et contre-productif » des manifestants à Bilbao, estimant qu’ils ont privé les fans basques « de l’arrivée d’étape qu’ils méritaient ».
Cette escalade place l’organisation face à un défi inédit : sécuriser la suite de la course dans un climat de tension extrême. En quelques jours, la Vuelta, l’un des événements aussi importants que le Tour de France, est passée d’un événement sportif de premier plan à l’épicentre d’un conflit politique international qui déborde très largement les frontières du peloton.