Barcelone : La Marelle, la crèche multilingue qui séduit les familles expatriées

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À deux pas du parc de la Ciutadella, nichée entre l’Eixample et le Born, se trouve La Marelle, une crèche multilingue qui fête cette année ses 13 ans. Fondée par Alexandra, éducatrice passionnée et maman expatriée, l’établissement s’est imposé comme une référence pour de nombreuses familles internationales de Barcelone.

Photos : Anaïs Bertrand / Texte : CB

L’histoire de La Marelle débute en 2012, à la naissance de la fille d’Alexandra. Fraîchement installée à Barcelone avec son époux écossais, cette diplômée en sciences de l’éducation de l’Université de Londres et spécialiste SEO à l’UNESCO, cherche une structure d’accueil adaptée à ses attentes. Elle désire lui trouver un lieu où les sorties en plein air, l’accompagnement individualisé et le multilinguisme auraient toute leur place.

Mais à l’époque, l’offre locale se limite à des crèches classiques bilingues catalano-espagnol, souvent surchargées et peu ouvertes vers l’extérieur. « Je sortais chaque jour avec ma fille, au parc, au zoo, aux expositions. Rien de ce que je trouvais dans les crèches ne correspondait à cette vision. Alors j’ai décidé de créer l’école que j’aurais souhaitée pour mon enfant, et pour moi aussi, pour faire des liens avec d’autres familles exaptriées et multilingues », raconte Alexandra. En 2012, elle ouvre La Marelle, avec une philosophie claire : un petit groupe, un lien familial fort, et un bain de langues (espagnol, anglais, français, avec parfois une touche de catalan selon les familles).

Une pédagogie tournée vers la ville, la nature et les langues

À La Marelle, la ville devient une salle de classe à ciel ouvert. Deux fois par semaine, les enfants partent en pique-nique, en poussettes collectives, explorant les parcs, la plage, les musées, ou encore le potager urbain de l’Arc de Triomf où ils plantent radis et salades. Le nombre d’enfants est volontairement réduit : un adulte pour 4 à 5 enfants. « Je suis contre les classes bondées. Les tout-petits ont besoin de bras, d’attention et de temps », insiste la fondatrice originaire de Paris. Les activités sont variées : arts, cuisine, musique, danse, ateliers sensoriels et psychomotricité. Des artistes locaux interviennent mensuellement, souvent dans un esprit d’échange et de troc.

La marelle creche barcelone

Si la langue principale reste l’espagnol, chaque famille peut demander un renforcement en français ou en anglais. « Certains enfants sortent d’ici sans avoir de racines francophones, mais intègrent ensuite l’école française, avec déjà une base solide », note Alexandra. La diversité linguistique reflète celle des familles : françaises, canadiennes, italiennes, danoises, indiennes… La plupart étant d’ailleurs multilingues, comme celle de la créatrice du lieu. Plus qu’un apprentissage académique, l’approche vise l’exposition naturelle aux langues, par le jeu et les interactions. « Un petit de deux ans peut déjà comprendre trois langues sans les parler. C’est magique à observer », confie la directrice.

Une crèche familiale, au-delà de l’accueil

La Marelle n’est pas seulement une structure d’éducation, mais un lieu de sociabilité pour des parents souvent expatriés et éloignés de leurs proches. Alexandra organise des fêtes multiculturelles telles que Halloween, Diwali, Castañera, Carnaval, Chandeleur, etc, mais aussi des moments conviviaux pour les familles. « Beaucoup repartent d’ici avec de véritables amitiés, qui perdurent bien après la crèche. »

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La dimension humaine est au cœur du projet : Alexandra est à la fois directrice et éducatrice, et est présente au quotidien pour les enfants. Aujourd’hui quadrilingue (français, anglais, espagnol, catalan), la fondatrice de La Marelle incarne parfaitement l’esprit cosmopolite de Barcelone. Et par son ambiance familiale et son ouverture sur le monde, la crèche multilingue reste une vitrine de cette ville où les langues et les cultures se croisent au quotidien.

La Marelle, crèche à Barcelone

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