Ce jeudi soir, près du musée du Born, dans le centre de Barcelone, des drapeaux de la France, d’Israël et de l’Espagne ont été incendiés. Explications.
Ce 11 septembre, c’était la fête nationale de Catalogne. La Diada marquée par des événements institutionnels dirigés le matin par le gouvernement catalan, et une manifestation indépendantiste organisée dans l’après-midi par les assos séparatistes Assemblée nationale catalane et Òmnium Cultural. Des rassemblements, plutôt familiaux qui se sont déroulés dans le calme.
Dans la soirée, les groupuscules d’extrême-gauche, Arran, Endavant, Alerta Solidària, et les syndicats SEPC et COS célébraient, eux aussi, leur marche indépendantiste, mais de manière marginale.
Avec pour mot d’ordre « Le combat, c’est maintenant », un millier de personnes ont défilé, brandissant une grande estelada (drapeau indépendantiste catalan) ainsi que des drapeaux palestiniens. Partis de la place Urquinaona, une fois arrivés devant le centre culturel du Born, les activistes ont chanté l’hymne de la Catalogne et ont brûlé des drapeaux espagnols, français et israéliens.
Quel est le lien entre les trois pays ? Une volonté de colonialisme dans le schéma mental des organisations de la gauche extrême. L’Espagne empêcherait la Catalogne, de Lleida à Gérone, d’avoir son indépendance, tandis que la France interdirait la séparation des territoires catalans du nord, situés autour de Perpignan. Pour rappel, avant le Traité des Pyrénées signé en 1659, la Catalogne, de Lleida à Perpignan était une région unique. Quant à Israël, l’État hébreu est accusé par les mouvances d’extrême gauche de vouloir annexer de manière définitive Gaza et la Cisjordanie.
Des agents des Mossos d’Esquadra, la police catalane, ont rédigé un rapport sur la manifestation, précisant que des individus masqués ont brûlé trois drapeaux : ceux de l’Espagne, de la France et d’Israël, au cas où un tribunal déciderait d’ouvrir une enquête. Les pyromanes n’ont pas pu être identifiés.