Le marché du travail espagnol, en perpétuelle transformation, consacre certains profils comme particulièrement stratégiques. Parce qu’ils sont difficiles à recruter, hautement spécialisés ou au cœur des mutations économiques, ces métiers deviennent les plus cotés de l’année.
Photo : Clémentine Laurent
Le cabinet LHH Recruitment Solutions, à travers son dernier rapport annuel, dresse le portrait-robot des talents les plus courtisés. Et au-delà du palmarès, c’est une photographie fine des secteurs qui montent, des compétences qui s’arrachent et des rémunérations qui grimpent.
Le numérique reste une terre d’opportunités. Les experts en cybersécurité, armés de certifications comme le CISSP ou le CEH, restent des perles rares. Ils oscillent entre 70 000 et 90 000 euros de rémunération annuelle, souvent avec des primes à la clé. Idem pour les profils hybrides de la tech sales, ces commerciaux techniques capables de vendre des solutions complexes tout en accompagnant la stratégie client.
Le retail, le marketing digital ou encore la logistique industrielle continuent de recruter à bon rythme. Dans ces domaines, l’expérience prime souvent sur les diplômes, mais les postes de direction ou de coordination logistique peuvent dépasser les 90 000 euros, notamment dans les grands hubs industriels espagnols. Les profils commerciaux dotés d’un bagage scientifique solide séduisent de leur côté l’industrie pharmaceutique, avec des salaires jusqu’à 90 000 euros.
Dans le secteur financier, les métiers de la fusion-acquisition restent des valeurs sûres : les Senior Associates en M&A sont parmi les mieux rémunérés (jusqu’à 120 000 euros annuels, primes comprises). Enfin, côté droit, les avocats d’affaires spécialisés dans les opérations de rachat ou de restructuration sont aussi très prisés.
Les diplômes les plus recherchés en Espagne
Un autre indicateur confirme les tendances. Selon le classement Cyd, les diplômés en médecine, en informatique ou en mathématiques figurent parmi les mieux payés quatre ans après l’obtention de leur diplôme.
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À l’autre bout du spectre, les jeunes sortis de filières comme la biologie, la physiothérapie ou… le journalisme, peinent à franchir la barre des 25 000 euros bruts par an. Une réalité que de nombreux jeunes expatriés découvrent une fois plongés dans le marché du travail espagnol.