Barcelone : soirée spéciale au musée Banksy pour la Mercè et un automne culturel engagé

À l’occasion de la Mercè, le musée Banksy de Barcelone propose une soirée spéciale mêlant performance, art vivant et engagement social. Une initiative qui ouvre un automne marqué par des actions culturelles en lien avec les grands enjeux de la ville.

Photos : Bérenger Cyne / Equinox

Ce mercredi 24 septembre, alors que la ville résonnera au rythme des concerts, castells et correfocs, le musée Banksy invite les Barcelonais et les curieux à une immersion artistique singulière. De 18h à 22h, le lieu organise une soirée dans l’esprit de la fête : celui de la liberté d’être, de se rencontrer, de créer ensemble.

Une offre spéciale 2×1 sur les billets d’entrée sera proposée jusqu’à 21h. Mais au-delà du geste promotionnel, c’est une véritable scénographie vivante qui attend les visiteurs : maquillages réalisés en direct à l’aérographe, inspirés des œuvres les plus emblématiques de Banksy, installations interactives, duo musical saxo-cello pour une ambiance feutrée, performances inopinées, et un photo booth créatif pour immortaliser l’instant. Ici, le public n’est plus spectateur : il devient acteur de l’expérience.

Le musée, qui expose plus de 130 œuvres de l’artiste britannique sur trois niveaux, entend prolonger sa vocation : rendre l’art urbain accessible, tout en questionnant les frontières, les injustices et les formes de résistance. La soirée Mercè s’inscrit dans cette logique, entre fête populaire et réflexion partagée.

Événements culturels et engagés

Mais l’événement du 24 septembre n’est que le point de départ d’un automne culturel placé sous le signe du lien et de l’inclusion. En décembre, à l’occasion de la Journée internationale du Migrant, le musée s’associera à l’association Puente, centre culturel arabe actif depuis plus de 20 ans à Barcelone. Une journée spéciale mettra en lumière des femmes migrantes accompagnées par l’association, à travers des performances artistiques et des moments de dialogue interculturel. Une manière de rappeler que l’art, comme la migration, est mouvement, échange, ouverture.

Quelques jours plus tard, du 22 décembre au 6 janvier, le musée célébrera Noël en partenariat avec l’association ANDI, qui œuvre pour l’autonomie des personnes en situation de handicap intellectuel. Deux ateliers gratuits seront proposés à tous les publics : l’un autour du pochoir, technique emblématique de Banksy, l’autre de création de cartes postales. Les enfants pourront ainsi envoyer leurs créations à leurs proches ou à des personnes âgées isolées. Une façon, là encore, de faire de la créativité un outil de connexion humaine.

Dans un quartier du Born en pleine mutation, le musée Banksy continue donc de tracer sa voie, entre ancrage local, engagement social et exigence artistique. Comme le résume son directeur, Shpend, « l’art n’est pas élitiste. Il se cache là où on l’attend le moins. »