Des dizaines de milliers de personnes défilent ce samedi dans le centre de Barcelone pour « arrêter le génocide à Gaza » selon le slogan de cette nouvelle journée de manifestations. Les organisateurs souhaitent en faire la manifestation barcelonaise la plus massive et historique pour la Palestine.
Troisième jour de mobilisation pour la Palestine dans la cité catalane. Après l’arrestation par Israël d’environ 400 activistes de la flottille partie de Barcelone, de nombreux collectifs et associations ont appelé à manifester massivement en Espagne.
Ce samedi ensoleillé, ce sont près de 600 entités qui ont appelé à battre le pavé, rejointes par plus de 70 000 personnes selon les chiffres de la police municipale, 300 000 selon les organisateurs. Parmi elles, toutes les forces politiques de gauche, à commencer par le maire socialiste Jaume Collboni, le président de la gauche catalane d’ERC Oriol Junqueras, la présidente des Comuns au parlement catalan Jéssica Albiach ou encore la porte-parole de l’extrême gauche de la CUP Su Moreno.
Pablo Castilla, de la Global Sumud Flotilla, a dénoncé que les membres de la flottille font l’objet d’une procédure sans garanties légales. Il a pointé la contradiction du gouvernement espagnol, qui critique cette situation tout en permettant qu’Israël agisse avec leur complicité et celle de l’Union européenne.
Une cause largement soutenue en Espagne
La consigne de s’habiller en noir a été largement respectée par les participants qui ont scandé « Boycott Israël », « Free Palestine » ou encore « De la rivière à la mer, la Palestine sera libre », un slogan polémique pour l’utilisation qu’en fait le Hamas et d’ailleurs interdite dans certains pays européens.
Parmi les manifestants, des militants, des jeunes, des retraités, des familles, des Catalans mais aussi des expatriés, comme cette Française d’une trentaine d’années présente dans le cortège : « depuis 2 ans le peuple palestinien subit un génocide et c’est notre responsabilité de marcher pour la paix et contre l’occupation, la famine orchestrée et la destruction systématique des civils ».
200 taxis se sont joints à la manifestation en klaxonnant sur la Grand Via avec des drapeaux palestiniens. Plusieurs établissements de marque américaine ont été tagués, comme le McDonald’s du Passeig de Gràcia ou le Starbucks de la place Urquinaona, considérés complices de la situation à Gaza par certains manifestants.
La cause palestinienne est largement soutenue par la population espagnole, dont 82% estiment qu’il y a un génocide à Gaza. Les associations promettent de nouvelles mobilisations.
Un campement a été installé sur la place des Drassanes où 300 personnes ont passé la nuit dernière. Une grève générale est convoquée le 15 octobre.
