Une journée de mobilisation nationale contre le conflit à Gaza touche la Catalogne et l’ensemble de l’Espagne ce mercredi 15 octobre.
La Catalogne vit ce mercredi 15 octobre une grève générale à l’appel de plusieurs syndicats, en solidarité avec le peuple palestinien. Le mouvement s’inscrit dans une série de mobilisations organisées dans toute l’Espagne.
Une mobilisation d’ampleur nationale
La Confédération générale du travail (CGT), la IAC, l’Intersindical-CSC et la COS appellent à un arrêt total de 24 heures dans toute la Catalogne. De leur côté, les deux principales centrales syndicales, CCOO et UGT, ont opté pour des arrêts de travail partiels de deux heures par poste : de 2h à 4h, de 10h à 12h et de 17h à 19h.
Selon les organisateurs, ces actions visent à dénoncer ce qu’ils qualifient de « génocide à Gaza », et à réclamer « une paix réelle et durable » respectueuse des droits du peuple palestinien. Les organisations syndicales maintiennent leur appel malgré le cessez-le-feu signé la semaine dernière, estimant que l’accord ne garantit pas une paix effective.
« Aucun plan ne peut être considéré comme une paix juste s’il exclut le peuple palestinien », ont affirmé CCOO et UGT dans un communiqué commun. La CGT, de son côté, dénonce la persistance des violations du droit international et appelle à « dire non à un monde de plus en plus militarisé ».
Services minimums
Face à cette journée de mobilisation, le gouvernement a fixé des services minimums pour les secteurs essentiels :
Transports publics : un service minimum de 66 % est assuré dans les réseaux urbains et interurbains. Le transport de marchandises destinées aux hôpitaux et pharmacies est maintenu, ainsi que les interventions de dépanneuses en cas d’urgence.
Santé : les urgences fonctionnent normalement. Les traitements vitaux — radiothérapie, chimiothérapie — sont maintenus, tout comme les opérations chirurgicales urgentes. Dans les centres extrahospitaliers, la présence du personnel est fixée à 25 %, et le Banc de Sang i Teixits fonctionne à 50 %.
Éducation : dans les écoles et crèches, un membre de la direction doit être présent. En primaire, deux enseignants sont prévus pour quatre classes ; en secondaire, un pour trois ; dans les écoles spécialisées et les cantines, la moitié du personnel doit être assurée.
Services d’urgence : les plateformes téléphoniques d’urgence fonctionnent à 85 %.
Eau, gaz et électricité : la continuité du service et la réparation des pannes urgentes sont garanties.
Une grève à portée symbolique
Cette grève, la première de cette ampleur depuis plusieurs mois, se veut un geste de solidarité internationale. Les syndicats affirment vouloir rappeler que le droit de grève est individuel, constitutionnel et ouvert à tous les salariés, qu’ils soient syndiqués ou non.
À Barcelone, Tarragone et Gérone, des stands informatifs encadrent plusieurs établissements scolaires, hôpitaux et zones industrielles. Des assemblées de travailleurs sont également organisées dans de nombreuses entreprises pour débattre du conflit et des appels à la paix.
