mercredi 10 décembre 2025

Les 7 lieux les plus laids de Barcelone

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Barcelone est une ville magnifique. C’est ce que tout le monde répète, du catalan pur jus à votre amie hyperactive qui a prévu d’aller à la Sagrada Familia, à la Casa Batlló, et à la Fondation Miró en passant par la cathédrale et le Parc Güell alors qu’elle ne vient qu’un week-end.

Mais derrière les façades modernistes, Barcelone cache une autre réalité : elle est aussi capable du pire.

La Torre Agbar : un suppositoire dans la ville de Gaudí

Protagoniste de la skyline barcelonaise, cette fameuse tour-phallus pensée par l’architecte français Jean Nouvel, offre deux expériences :
– de jour : une texture douteuse rappelant vaguement celle d’une piscine municipale.
– de nuit : un spectacle LED digne d’un karaoké de province.
Mais beaucoup l’adorent. On ne juge pas : on a tous un ex un peu moche dont on reste nostalgique.

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Le centre commercial de Glòries : un concentré de hideur sans aucune gloire en plein Barcelone

À deux pas du suppositoire, le centre commercial de Glòries s’étale sur 30 000 mètres carrés, vaste étendue de laideur urbaine. Le musée du design surnommé « l’agrafeuse » qui surplombe la sortie du métro et son amphithéâtre de béton armé, agrémenté de cactus rabougris, donne le la. Le reste n’est constitué que d’allées déprimantes entre des enseignes de fast food et de fast fashion qui vous donneront l’impression d’être encore plus pauvre que vous n’êtes.

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Plaça Espanya : quand la Catalogne veut se venger de la péninsule

Depuis le parvis du Musée National des Arts de Catalogne, on peut observer la Plaça Espanya. Avec sa fontaine magique, ses deux tours vénitiennes, porte de l’Exposition Universelle de 1929, et l’arène conçue pour accueillir des corridas, transformée en centre commercial juste après sa création suite à l’abolition de cette pratique, elle peut paraître intéressante. Mais en se rapprochant, on constate que cette place est belle de loin mais loin d’être belle. De près, c’est le royaume des embouteillages, des longs bâtiments grisâtres destinés à accueillir des conférences d’entreprises, des salons du hamburger et autres joyeuseries, entre lesquels des touristes hagards zigzaguent sans but.

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Poble Espanyol : le parc à thème le plus déprimant d’Espagne

À la base, ce village de carton-pâte, niché contre la montagne du Montjuïc, était censé avoir une vocation pédagogique. Aujourd’hui, on se réjouit de son caractère isolé et du fait que cet endroit ait été converti en un haut lieu de la vie nocturne avec ses différents clubs et salles de concert. Parce que franchement : l’idée même d’un parc à thème censé représenter les différentes régions d’Espagne suffirait à donner de l’urticaire à n’importe quelle personne sensée. Surtout, dans une ville comme Barcelone qui regorge de jolies ruelles et de bâtiments historiques.

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Les Tours Mapfre : les jumelles du capitalisme

En plus d’être de véritables verrues architecturales, ces deux tours ont l’air ouvertement hostiles. Comme deux paquebots prêts à partir en guerre contre le bon goût. Mais le pire, c’est ce qu’il y a autour : un paysage urbain tellement froid et désordonné qu’on croirait que La Défense a décidé de s’offrir une semaine de séminaire près de la Méditerranée.

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Maremagnum : mare nostrum ?

Entre le centre commercial Maremagnum (déjà un crime architectural en soi), les ponts en bois fatigués et les skateurs qui se ramassent toutes les 4 minutes, l’endroit est le royaume de la laideur non assumée. Et pourtant, l’idée de prolonger les Ramblas au-dessus de la mer était bonne, même audacieuse, mais… pour aller où exactement ? N’était-on pas censé avoir « tourné le dos à la mer » et vouloir la reconquérir ? Finalement, ce qu’on a récupéré, ce sont surtout des surfaces commerciales, des clubs de touristes et des sculptures que l’on qualifiera ici d’étonnantes pour ne vexer personne. Et la mer dans tout ça ? Comment ça, quelle mer ?

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Tu veux un bisou ? Le Riu Besòs, le fleuve qui portait mal son nom

En continuant le long du littoral, on arrive au royaume du « presque ». Presque une plage, presque une promenade, presque une zone agréable. Le Riu Besòs, lui, fait ce qu’il peut. Anciennement l’un des fleuves les plus pollués d’Europe, il a été nettoyé jusqu’à devenir un fleuve propre « par endroits », dans lequel quelques poissons surnagent. Réaménagées, ses rives sont devenues le paradis de courageux joggeurs et cyclistes qui ont manifestement renoncé à la notion de panorama.

Parque fluvial Besos fleuve Barcelone Photo Shutterstock

La plage de Sant Adrià : Tchernobyl Beach

À l’embouchure du fleuve, il y a la plage de Sant Adrià de Besos, accolée à Barcelone. Un bout de littoral qui ressemble à une punition géographique. Sur ce tronçon de plage en bord d’usine désaffectée, on ne peut plus se baigner à cause de la pollution. Et puis, cette odeur tenace entre la flatulence et l’œuf pourri émanant de l’usine de cellulose (elle, toujours en marche) qui vient parfaire le tableau.

Plages de Barcelone

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