L’aéroport de Barcelone impose désormais la présentation d’un billet d’avion pour pénétrer dans ses terminaux. Une mesure discrète, mais visible, censée endiguer vols, mendicité et présence de sans-abri.
Changement de cap sécuritaire à l’aéroport de Barcelone-El Prat. Depuis la mi-novembre, les accès aux terminaux sont filtrés : seuls les voyageurs munis d’une carte d’embarquement peuvent désormais franchir les portes des terminaux 1 et 2. Une décision prise par Aena, gestionnaire de l’aéroport, dans le cadre de ses règlements internes, approuvés au printemps dernier.
Derrière cette mesure : la volonté d’endiguer des phénomènes jugés problématiques. Dans le viseur, les pickpockets très actifs dans les zones d’arrivée, les personnes sans domicile fixe occupant parfois les halls, ou encore les emballeurs de bagages clandestins.
L’accès en voiture aussi contrôlé
Le filtrage s’applique dès les accès en voiture, en métro ou en train. Durant le récent pont de la Constitution, particulièrement chargé, l’entrée du T1 était limitée à une seule porte au niveau des départs. Le T2, moins fréquentée, est soumis à un contrôle plus souple. Mais partout, les agents de sécurité exigent la carte d’embarquement, même auprès de passagers fraîchement arrivés, suscitant parfois l’étonnement.
Les chauffeurs de taxi, notamment, dénoncent un manque d’information et des difficultés pour récupérer leurs clients. Ils doivent désormais présenter leur licence ainsi que les détails du vol de la personne attendue.
Du côté des syndicats, on justifie la mesure par une nécessité de prévention. Mais plusieurs sources policières contestent la pertinence de ce durcissement, estimant que la criminalité à l’aéroport est en net recul par rapport à l’an dernier.
