C’est la grande annonce de la fin d’année politique en Espagne : un titre de transport unique national va voir le jour dans tout le pays dès la deuxième quinzaine de janvier. Objectif affiché par le président du gouvernement Pedro Sánchez : simplifier les déplacements et soulager le portefeuille des usagers.
Présenté comme une avancée sociale majeure, cet abonnement coûtera 60 euros par mois (30 euros pour les moins de 26 ans). Dans un premier temps, ce titre unique donnera accès à tous les trains de banlieue (Rodalies-Cercanías), aux lignes de moyenne distance (media distancia) ainsi qu’aux bus gérés par l’État.
Une première étape vers l’harmonisation tarifaire du réseau national, dans un pays où chaque communauté autonome gère encore sa propre politique de transport. Le gouvernement de coalition gauche-extrême gauche appelle désormais les régions et les municipalités à intégrer leurs propres réseaux (métros, trams, bus urbains) dans ce nouveau système, afin de créer une véritable intermodalité nationale.
« C’est une mesure pour la mobilité durable, mais aussi pour le pouvoir d’achat des classes moyennes et populaires », a déclaré ce midi Pedro Sánchez, promettant des économies allant jusqu’à 60 % des dépenses de transport pour de nombreuses familles.
Ce lancement intervient alors que le prix des trains à grande vitesse entre Madrid et Barcelone est en hausse, contrastant avec une stagnation sur d’autres lignes majeures comme Valence, Málaga ou Séville. Un déséquilibre tarifaire qui alimente les débats sur la centralisation ferroviaire.
En toile de fond, cet abonnement unique s’inscrit dans une série de mesures pro-transports déjà amorcées depuis 2022, incluant notamment des réductions ponctuelles et des gratuités temporaires, mais cette fois-ci, le gouvernement espagnol vise la pérennité et l’universalité.
