A la demande du groupe Ciutadans, le parlement de Catalogne commence aujourd’hui le processus de destitution du président indépendantiste Quim Torra. Sans possibilité de succès puisque les indépendantistes détiennent la majorité absolue à la chambre des députés.
Lorena Roldán, chef de l’opposition au parlement catalan et députée du parti Ciutadans (Cs), a prononcé un long discours après avoir déposé une motion de censure ayant pour but de destituer Quim Torra. Faute de majorité suffisante dans le camp unioniste, la motion n’a aucune probabilité d’aboutir favorablement.
En pleine campagne électorale des législatives du 10 novembre, Cs s’offre toutefois ici une excellente tribune. D’ailleurs, les principaux candidats sont présents dans le public du parlement dont le leader du parti Albert Rivera et sa numéro 2, ex-chef de l’opposition en Catalogne, Inès Arrimadas.

Comme le camp indépendantiste, Roldán se revendique comme la représentante des démocrates en Catalogne face au « totalitarisme sécessionniste ». Une double rhétorique où l’indépendantisme musclé et l’espagnolisme caféiné se rétroalimentent sans cesse, et qui retiendra les socialistes de voter la motion, au grand dam de Cs qui réclame une concorde entre les défenseurs de l’unité de l’Espagne ayant manifesté ensemble contre la déclaration d’indépendance en octobre 2017.
« Ce n’est pas une république, c’est un coup d’État; ce ne sont pas des prisonniers politiques, ce sont des délinquants; ce n’est pas « l’honorable Puigdemont »(NDLR titre donné aux présidents catalans) mais un fugitif; ce ne sont pas des martyrs mais des terroristes présumés, a poursuivi la députée, ce n’est pas la révolution des sourires mais du terrorisme ».
Quim Torra rėpondra dans l’hémicycle å 15 heures, et le vote aura lieu dans la soirėe.