Le vandalisme par des graffitis dans le métro de Barcelone est devenu l’un des combats permanents que mène la régie des transports (TMB). Un incivisme qui coûte une fortune aux usagers.
220 tags ont dû être nettoyés entre le 1ᵉʳ janvier et le 30 novembre 2025 dans le métro de Barcelone. Chaque effacement de graffiti coûte environ 2 000 €. La TMB a déjà dépensé 418 000 € cette année à cause du vandalisme. En 5 ans, ce sont 6 millions d’euros publics qui se sont envolés en fumée. Une somme qui pèse sur le prix des tickets de transport. Les lignes les plus affectées par ce fléau sont la L4 et la L1 : respectivement la jaune, qui relie Besòs à Trinitat Nova en longeant le front de mer de Barcelone, et la rouge, qui dessert les quartiers de Clot, Fabra i Puig, et le centre de la ville. Le nettoyage des graffitis s’effectue dans des tunnels de lavage spécifiques installés sur chacune des lignes de métro.
La présidente de TMB, et maire adjointe Laia Bonet, se félicite toutefois que le vandalisme dans le métro soit en baisse depuis l’activation d’un plan antigraffitis en 2021. Avant cette date, on comptait 737 graffitis, ce chiffre a chuté de 70 % aujourd’hui. Bonet salue également le renforcement de la surveillance préventive et l’annonce par le gouvernement de Catalogne d’un durcissement des sanctions.
La référence de lutte contre les tags reste le maire de New York des années 1990, Rudy Giuliani, qui a boosté la stratégie dite de la “tolérance zéro” inspirée de la théorie des fenêtres brisées. Le principe : remplacer une vitre dès qu’elle est brisée, afin de ne laisser aucune dégradation visible dans l’espace public. Les métros tagués étaient immédiatement retirés de la circulation, nettoyés sans délai, et une politique policière stricte ciblait les auteurs. Ces derniers, souvent très fiers de leurs œuvres, étaient frustrés que celles-ci ne soient pas exposées au public puisque le wagon devenait automatiquement hors service. Cette stratégie, associée à une augmentation de la présence policière et à une action systématique contre les incivilités, a permis de faire disparaître progressivement les tags du métro new-yorkais et d’améliorer la perception de sécurité dans la ville.
