Présidentielle – La presse espagnole choquée par la violence du débat

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L’élection française est devenue une élection européenne, tant l’affiche du second tour est singulière. Ce matin la presse espagnole est sous le choc après la violence du débat télévisé entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron. 

« L’on a rarement vu un combat dialectique avec une telle intensité dans un débat électoral. » Marc Bassets, le correspondant à Paris du journal de centre-gauche El Pais est ressorti sonné après la rencontre Le Pen-Macron. « Le rythme endiablé, un rapide ping-pong dialectique, qui a exposé devant des millions de téléspectateurs deux visions et deux styles diamétralement opposés avec des accusations et des offenses ah hominem à de nombreuses reprises » constate le journaliste d’El Pais. Pour lui, c’est Macron le vainqueur du débat qui renforce ses options de victoire.

Dans le très libéral El Mundo, la correspondante Maria Valderrama souligne le fait que Marine Le Pen, avec sa virulence, semble s’être adressée prioritairement à l’électorat populaire et ouvrier cherchant à attaquer le côté supposément élitiste d’Emmanuel Macron.

Rafael Poch du catalaniste journal La Vanguardia a assisté à un  « débat tendu et stérile » (…) « à la place du socialisme et du conservateur de toujours« , on a assisté à « une radicalisation assez chaotique : l’extrême droite contre l’extrême finance, la facho contre le banquier. » Visiblement agacé, le journaliste déplore avoir vu « un spectacle de bas niveau, assez vulgaire, qui sûrement ne changera rien dans les intentions de vote » . 

La correspondante du quotidien de centre-gauche El PeriodicoMarta López a aussi vu un corps-à-corps tendu, où Marine Le Pen a beaucoup gesticulé. Enfin, Alícia Sans Gardeñes du journal indépendantiste Ara, opine qu’avec son agressivité, Marine Le Pen a ruiné ses 6 années de travail pour dédiaboliser le Front National en seulement 2h30.

 

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