La revendication indépendantiste fait plouf au Camp Nou

La contestation politique a été quasi-nulle en tribunes alors que des trombes d’eau s’abattaient sur Barcelone au coup d’envoi de Barça-Olympiakos.

Photo:OG/Equinox

Le communiqué de presse du F.C. Barcelone mardi soir annonçant la présence de représentants des 2 principales organisations indépendantistes catalanes – l’Assemblea Nacional Catalana par l’intermédiaire de son vice-président Agusti Alcoberro, et le secrétaire d’Omnium Cutural Jordi Bosch – ainsi qu’une représentation pour le Dialogue, la Médiation et la Conciliation pouvait laisser croire que le Camp Nou se transformerait en meeting politique au cours du match Barça-Olympiakos mercredi soir. L’action du F.C. Barcelone conjuguée à la pluie et à la volonté des supporters à passer à autre chose a toutefois changé la donne.

Le F.C. Barcelone interdit l’entrée de pancarte politique

Le touriste qui est venu ce soir voir le match n’aura rien remarqué ou presque. A part un tifo en début de rencontre demandant « Le dialogue, le respect, le sport », quelques esteladas brandies derrière les buts du virage nord dans le coin de l’Espai Animacio et des cris « Llibertat », aucune revendication massive n’est venue perturber le match. Le kop avait en effet décidé de dédier ses chants à son équipe dans un stade à moitié vide à cause de la pluie – 55.026 spectateurs sur 96.000 possibles. On est loin de la démonstration de force d’il y a deux ans où 30.000 estalades avaient été réparties avant la rencontre contre le Bate Borisov pour revendiquer le droit à l’expression des supporters du Barça dans leur stade.


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Il faut dire que la sécurité du stade avait fait le nécessaire avant le match pour que la partie soit avant tout un match de foot. Selon la SER, une affiche géante exigeant la libération des dirigeants de l’ANC et Omnium, les qualifiant de « prisonniers politiques » a été saisie. Une revendication que n’aurait pas pu voir leurs représentants qui avaient décliné l’invitation dans la journée. Omnium voulant ainsi dénoncer la privation de liberté de son leader Cuixart, tandis que l’ANC jugeait que le tifo du Barça « ne représentait pas l’opinion de la majorité de ses socios ».

Le déroulement du match n’a pas joué non plus en faveur des pro-indépendances. Le premier but du match du Barça, contre son camp par un joueur de l’Olympiakos, stoppa net à la 17ème minute les premiers cris d' »Indepedencia » qui retentissent à chaque mi-temps. Il y eu même des applaudissements pour la Galice en feu. Le vœu de l’entraineur du F.C. Barcelone, qui souhaitait mardi que le public vienne profiter du beau spectacle, était alors exaucé. La politique, elle, continuait à l’extérieur de l’enceinte. L’ANC dénonçait en effet l’attitude du Club de ne pas laisser passer les banderoles de la discorde. L’ex-président du F.C. Barcelone Joan Laporta s’est lui fendant d’un tweet pour expliquer que « ce Barça n’a pas la moindre sensibilité envers les prisonniers catalans pour leurs idées politiques #LlibertatJordis ». Une contestation en pétard mouillé somme toute.

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