Risques d’émeutes pendant le déconfinement selon la police espagnole

émeutes à Barcelone

Les forces de l’ordre espagnoles ont publié une note faisant part de leurs inquiétudes quant à un possible risque d’émeutes pendant le déconfinement. 

Le rapport, que s’est procuré le journal El Periódico, a été confirmé à Equinox par la Guardia Civil.  La gendarmerie espagnole met en garde contre une « forte possibilité de mouvements et conflits sociaux » en Espagne pendant le déconfinement et prévient que « certaines manifestations ou troubles pourraient apparaître, altérant la tranquilité sociale ».

Dans son document de travail, la Guardia Civil ajoute qu’il pourrait y avoir « des actes de sabotage contre des infrastructures symboliques ou des bâtiments liés à des partis politiques ». La gendarmerie envisage également « l’apparition possible dans cette phase transitoire de protestations pour des raisons politiques ou de nature séparatiste », faisant allusion à la Catalogne.

La note souligne des protestations dans des zones « plus économiquement déprimées », d’autres qui pourraient être perpétrées par des citoyens « touchés par la mort ou des licenciements ». La guardia civil estime que « d’autres troubles à l’ordre public peuvent avoir pour origine l’interdiction par l’autorité gouvernementale des fêtes patronales d’une localité ou d’autres festivités liées aux week-ends, jours fériés ou période estivale ». Pour autant, le motif principal des risques de troubles résiderait dans « les restrictions économiques provoquées par l’état d’alarme qui ont sérieusement affecté l’économie espagnole, ce qui peut entraîner une crise économique qui affectera les citoyens les plus défavorisés, lesquels pourraient voir leurs besoins de base négligés.  » 

Émeutes en Espagne

L’Espagne a connu récemment deux graves périodes de violences. En 2014, la crise économique avait conduit à la formation du mouvement des Indignés et de violents troubles, notamment à Barcelone. De nombreux casseurs étaient venus des quatre coins d’Europe pour attaquer la police et les institutions espagnoles et catalanes. A l’automne dernier, la Catalogne avait également été secouée par d’inédits combats de rue après le verdict du procès contre les indépendantistes catalans.

Par ailleurs, le document signé par le lieutenant-général Santafé, chef du commandement des opérations, intitulé «Action de la guardia civil  dans le cadre du plan de transition vers une nouvelle normalité» possède une partie dédiée à la crise sanitaire. « Le processus de transition en Espagne peut durer plusieurs mois et pourrait même être lié à une nouvelle situation de crise sanitaire en cas de retour de la maladie avec l’arrivée du l’hiver » indique le rapport.

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