50% des discothèques de Catalogne risquent la faillite

discotheque de Catalogne

Le secteur du monde de la nuit a la tête sous l’eau. L’interdiction de danser dans les boîtes catalanes et surtout la date où le décret a été publié frappe à mort les discothèques.

Ramon Mas, vice-président du Syndicat des boîtes de nuit de Barcelone, d’une nature optimiste depuis le début de la pandémie avoue aujourd’hui à Equinox être désespéré. Jeudi dernier, les boîtes de nuit avaient obtenu le feu vert du gouvernement catalan pour rouvrir et pouvoir utiliser la piste de danse. De fait, de nombreux établissements ont mis fin au chômage partiel de leurs équipes pour organiser les premières soirées pour la Sant-Joan et le week-end à venir.

Lundi, 4 jours après l’autorisation, le gouvernement publie à la surprise générale un décret interdisant finalement l’utilisation de la piste de danse si la soirée n’est pas privée. Les boîtes annulent en catastrophe tous leurs événements prévus et resteront fermées. « C’est un désastre, c’est très dur » soupire Ramon Mas. D’autant plus que le personnel réembauché ne peut plus bénéficier du chômage partiel. Face à la rigide administration, aucune marche arrière n’est autorisée pour réactiver le chômage technique. Avec les salaires et les charges à payer, sans pouvoir exploiter les boîtes, l’épée de Damoclès de la faillite plane maintenant sur le monde de la nuit catalan.

Danser ou être aidé

Pour survivre selon le Syndicat des boîtes de nuit de Barcelone, il n’y a que deux solutions. Soit le gouvernement autorise l’accès à la piste de danse, les patrons de boîtes étant favorables au port du masque. Soit le parlement catalan débloque une aide financière. Dans le cas contraire, le syndicat estime que la moitié des établissement nocturnes déposera le bilan. Un secteur qui représente 1,7% du PIB en Catalogne avec 3,8 milliards d’euros de chiffre d’affaire chaque année. Les 300.700 entreprises générant 38.000 emplois.

Le monde de la nuit, au côté de la culture et du tourisme, est l’un des secteurs les plus frappés par la crise du Covid19. Évidemment pas qu’en Catalogne. A Ibiza, Mecque de la fête, les grandes boites n’ont pas l’autorisation d’ouvrir. Et en France, les clubs devront attendre le mois de septembre.

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