Figure historique du mouvement des Indignés qui a secoué l’Espagne en 2011, Pablo Iglesias a annoncé ce mardi soir qu’il quittait la vie politique suite à son retentissant échec aux élections régionales de Madrid.
Celui qui était encore il y a quelques semaines vice-président du gouvernement espagnol a joué gros en démissionnant de son poste pour se présenter aux élections anticipées au parlement régional de Madrid. Le but de Pablo Iglesias était d’éviter la disparition de son parti lors de ces élections madrilènes. Concurrencé par une branche dissidente de Podemos (Más Madrid), le parti d’Iglesias était donné sans élu au parlement de Madrid dans les sondages. En jouant son va-tout, le leader de la gauche radicale augmente certes le résultat de son parti par rapport aux enquêtes mais termine 5e de l’élection et dernier parti avec une représentation avec seulement 10 conseillers régionaux sur 137. Un faible score pour une figure nationale, de surcroît ancien vice-président du gouvernement.
Une personnalité de premier plan qui déboule dans une élection où l’on ne l’attendait pas et qui finit dans les derniers n’est pas sans rappeler la contre-performance de l’ancien Premier ministre Manuel Valls aux municipales de Barcelone en 2019. Le retrait de la vie politique de Pablo Iglesias laisse Podemos dans les limbes. Le parti survit grâce à sa présence au gouvernement espagnol mais les sondages le donnent perdant en cas d’élections nationales législatives anticipées.
Les partis de « la nouvelle politique » à la dérive
Le dernier fief de la gauche radicale réside à Barcelone en la personne d’Ada Colau, qui elle-même est menacée lors des prochaines municipales. La fin de Podemos, qualifiée de nouvelle politique au début des années 2010, semble proche.
