C’est un paradoxe. La liste suivante énumère les lieux les plus connus, souvent mondialement, de Barcelone. En revanche peu de personnes savent leur véritable nom. Passage en revue.
La Pedrera : un surnom moqueur
Il est vrai que la Pedrera, littéralement la carrière, possède une façade de trois pierres différentes : celle de Garraf, de Vilafranca del Penedès et d’Ulldecona. Il n’en résulte pas moins que le véritable nom de l’édifice est Casa Milá. Du nom de Pere Milà i Camps, entrepreneur prospère qui a commandé un hôtel particulier à Gaudi. La bâtisse a été érigée malgré l’opposition du conseil municipal et sous les quolibets des Barcelonais qui lui donnèrent ce nom que l’on pourrait aussi traduire par « bloc de pierre ». Cent ans après sa naissance, l’hôtel particulier est devenu un chef-d’oeuvre mondial.
Plaça del Tripi et son écrivain

L’Anglais a vécu personnellement à Barcelone et a même combattu lors de la guerre civile espagnole, au sein du mouvement d’extrême-gauche du Poum. Si les Barcelonais ne disent pas Orwell mais Tripi, l’outrage reste limité. Car ce n’était pas le patronyme de naissance de l’écrivain. L’auteur de 1984 s’appelle en réalité Eric Arthur Blair. Et Tripi se réfère au nom de l’oeuvre d’art de Leandre Cristofol, une allégorie de la femme située en plein centre de la place.
Búnquers del Carmel : guerre et pauvreté

Il y aussi des bunkers et baraquements utilisés durant la même période pour se cacher des bombardements. Le sordide a remplacé le glauque quand ce lieu est devenu un endroit pour loger les familles les plus pauvres de la ville, dans des conditions plus que précaires, au milieu des années 80.
Plaça del Macba ou des skateurs

Casa de les Punxes
Littéralement, la Maison des Pointes, en raison des toits pointus, n’est évidement pas le nom d’origine de la Casa Terradas. La maison fut construite en 1905 par l’architectue Josep Puig i Cadafalch sur commande des sœurs Terradas pour fusionner trois immeubles de leur propriété.

