Attentat de Barcelone : la minute de silence entachée par des insultes

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Des cris et insultes se sont faits entendre lors de la minute de silence en hommage aux victimes de l’attentat de Barcelone, qui s’est tenu ce mercredi 17 août, 5 ans après le drame.

Photo : EP

« L’Espagne est un état assassin !« , et d’autres insultes bien plus crues. Voici les cris qui ont résonné sur la Rambla, ce mercredi 17 août, lors de la minute de silence en hommage aux victimes de l’attentat de Barcelone.

Lors de la cérémonie, qui s’est tenue vers midi sur le Pla de l’Os de la Rambla, exactement où la camionnette s’est arrêtée il y a cinq ans et où se tient aujourd’hui le mémorial aux victimes, un groupe de manifestants a perturbé l’hommage. Bon nombre de ceux-ci brandissaient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Nous exigeons la vérité » ou encore « Nous réclamons des responsabilités ». Ces manifestants s’étaient réunis suite à l’appel du groupe « Désobéissance civile Catalogne », pour qui la responsabilité des attentats de Barcelone et de Cambrils est encore sur la table. Malgré le jugement rendu, qui a condamné les trois survivants de la cellule djihadiste à entre 8 et 53 ans de prison, les manifestants réclament que l’Union européenne s’empare de l’affaire et rouvre le dossier.

Vives critiques des politiques

Cette manifestation, et en particulier le non-respect de la minute de silence, ont été vivement critiqués par les politiques présents à l’hommage. La maire de Barcelone, Ada Colau, a assuré qu’il y a longtemps que la ville travaille à rendre hommage aux victimes, et que l' »opportunisme » ou le « boycott » n’ont absolument pas lieu d’être. Selon elle, une réflexion est nécessaire pour que ces agissements ne se reproduisent plus.

Laura Borràs, présidente du parti JuntsxCat et qui a salué les manifestants après leur intervention, a ensuite condamné dans les médias le non-respect de la minute de silence. Cependant, elle attribue à une seule personne ces faits, et demande à ce que toute la plateforme indépendantiste à l’origine de la manifestation ne soit pas criminalisée. L’ancienne présidente du parlement catalan s’est rapprochée des manifestants après l’hommage pour écouter leurs revendications.

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