Pourquoi ne trouve-t-on pas de galette frangipane à Barcelone

frangipane à Barcelone

Frangipane à Barcelone : deux mots qui ne vont pas bien ensemble car le gâteau est souvent absent dans les boulangeries. Question de tradition.

Galette des rois à la frangipane ou Roscón de Reyes ? On ne relancera pas le débat, mais une chose est certaine, à deux jours de la fête des Rois, les boulangeries de Barcelone ont fait leur choix.

En Catalogne, il est quasi impossible de trouver la galette des rois française, à base de frangipane. Et la raison est toute trouvée selon Benjamin Brabant, boulanger français installé depuis plusieurs années à Barcelone. « Le feuilletage, ce n’est pas un produit d’ici. »

Or sans cette méthode, impossible de réaliser une galette des rois, digne de ce nom. On y ajoute ensuite la frangipane, mélange savoureux entre une crème d’amandes et une crème pâtissière. Selon les maisons, on la décline avec des crèmes de cacahuètes ou de noisettes, pour un peu de créativité. Mais concocter ce fourrage n’a rien d’irréalisable en Espagne. Les ingrédients sont trouvables.

Pas de frangipane à Barcelone, mais du Roscón comme dans le sud de la France

S’il est rare de trouver ces desserts à la frangipane, c’est plutôt pour une question de tradition. « Ici, c’est le Roscón, la brioche avec les fruits confits », assure le boulanger français, en pleine préparation des galettes d’Eric et Benjamin. « On a le même cas d’ailleurs entre le nord de la France avec les galettes à la frangipane dans le nord, et dans le sud, les couronnes briochées ».

galette des rois boulangerie de barceloneMarseille, Nice, Perpignan. La côte méditerranéenne opte volontiers pour l’option fruits confits. La proximité avec la Catalogne, et l’Espagne y est sûrement pour quelque chose. Dans la péninsule ibérique, la galette des rois prend l’allure d’un pain parfumé aux zestes d’oranges et de citrons, de brandy et de fleurs d’oranger. Sa garniture, quant à elle, est optionnelle et utilise de la crème fraîche ou crème chocolatée.

D’extérieur comme d’intérieur, les deux mets réservés à l’Épiphanie n’ont donc rien en commun, si ce n’est la fève qui s’y cache. Les amateurs de frangipane se dirigeront donc vers les boulangeries françaises, et ceux dont le cœur penche pour la légèreté du Roscón, vers toutes les autres, catalanes comme espagnoles. Avec un peu de chance, les deux seront en vente du côté des Français. Double gourmandise et double occasion d’être Roi.

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