Crise politique en Espagne : les prochaines dates clés

legislatives en Espagne

Les législatives espagnoles se terminent sans résultat clair. Voici les dates clés qui vont rythmer le pays dans les prochaines semaines. 

Ni le bloc conservateur ni le bloc progressiste n’ont de majorité parlementaire suffisante pour investir un Premier ministre et former un gouvernement. Le parti indépendantiste de Carles Puigdemont avec ses 7 élus propose d’appuyer le socialiste Pedro Sánchez en lui offrant la majorité en échange de la convocation d’un référendum séparatiste. Ce qui est hautement improbable. Le pays est politiquement et institutionnellement bloqué et réorganiser une nouvelle élection semble un scénario probable. Voici les dates des prochains événements.

17 août : constitution du Parlement et du Sénat

Le 17 août à 10 heures, les parlementaires du Congrès des députés et du Sénat se réuniront pour les sessions constitutives des deux chambres issues des élections. Au total, il y aura 350 députés à la chambre basse et 265 sénateurs. Au Sénat, la droite dispose de la majorité absolue, mais c’est le Parlement qui investit le Premier ministre.

Avant le 22 août : le président du Parlement élu par ses pairs

Les députés devront choisir le bureau du Parlement avec à sa tête le ou la président(e) de l’institution. Ce sera la première passe d’armes entre les blocs progressiste et conservateur.

Vers le 27 août : le roi auditionne les candidats

Le roi Felipe VI recevra tous les présidents de groupes parlementaires et auditionnera les candidats au poste de Premier ministre.felipe 6 pedro sanchezLe prétendant qui a le plus grand nombre de députés doit se soumettre à une session d’investiture devant le Parlement. En l’espèce, c’est au candidat de droite Alberto Feijóo que revient cette tâche.

Vers le 30 août : le débat d’investiture

Alberto Feijóo devra obtenir la majorité absolue de 176 parlementaires pour être investi Premier ministre. En cas d’échec, 48 heures plus tard a lieu une nouvelle session avec cette fois-ci une majorité simple de parlementaires requise. Le candidat doit obtenir plus de votes favorables que défavorables de la part des 350 députés. Au vu des résultats, Feijóo ne remplit aucune des deux options et ne sera pas investi.

Majorité alternative ou nouvelles élections dans les 60 jours

Pendant 60 jours après la première session d’investiture, un candidat alternatif peut présenter sa candidature et se soumettre à l’examen du Parlement. Le socialiste Pedro Sánchez pourrait s’y prêter. Si aucune investiture fructueuse n’a lieu dans les 60 jours, le Parlement est automatiquement dissous et de nouvelles élections convoquées. Elles auraient lieu lors d’un dimanche de décembre prochain. En attendant, le Premier ministre Pedro Sánchez et son gouvernement restent au pouvoir par intérim.

Lire aussi : Espagne : égalité droite-gauche, la balle est dans le camp indépendantiste

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