Le gouvernement le plus cher de l’histoire de l’Espagne

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Le nouveau gouvernement formé depuis lundi par la coalition des socialistes et de l’extrême-gauche de Sumar est le plus coûteux de toute l’histoire espagnole. Explications des comptes.

1.400 conseillers pour 22 ministres. Le gouvernement espagnol, formé ce lundi 20 novembre par le socialiste Pedro Sánchez, est le plus ample et le plus coûteux de toute l’histoire de l’Espagne. Il y a cinq ans, lorsque la droite était encore au pouvoir, le nombre de conseillers ne dépassait pas celui de 1.000.

Ces hauts fonctionnaires sont au service de chaque ministre pour produire notes et rapports afin de diriger l’activité de chaque département. Une inflation du personnel qui se traduit sur les dépenses du gouvernement. Le nouvel exécutif coûte désormais au contribuable 125 millions d’euros chaque année.

Le dernier exécutif dirigé par la droite en 2015 par Mariano Rajoy ne comptait que 15 ministres. Soit huit de moins qu’aujourd’hui. Cela signifie-t-il que le gouvernement soit plus actif et efficace ? Pas forcément, car Pedro Sánchez ne compte pas à la dépense. Par exemple, des secrétariats d’états (le rang protocolaire juste en dessous de ministre) géraient jusqu’ici les domaines de la jeunesse, des universités et de la consommation. Depuis lundi, ils sont devenus officiellement des ministères. Forcément plus gourmand en frais de fonctionnement. Autre nouveauté de ce nouveau gouvernement, la transformation digitale est dorénavant détachée du ministère de l’Économie et sera dirigée par un ministre exclusivement dédié à cette tâche.

Par ailleurs, le travail et la sécurité sociale, ne sont curieusement pas unis sous le même ministère, et provoquent un doublement des dépenses. Une décision à lire sous le prisme de la coalition entre deux partis politiques. Si Pedro Sánchez a « cédé » les compétences du ministère du Travail à la cheffe de la gauche radicale Yolanda Diaz, les politiques liées à la Sécurité sociale restent entre les mains des socialistes.

Pedro Sánchez en personne n’est pas friand d’austérité. Sur les 1398 conseillers, 558 travaillent exclusivement et directement pour le Premier ministre.

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