L’Espagne : un pays accro à l’Union européenne

ÉditoL'edito d'Equinox de Nico Salvado, fondateur d’Equinox.

L’Europe et l’Espagne. L’Espagne et l’Europe. L’actualité politique fait de Bruxelles la capitale espagnole et de Madrid un élément indispensable pour le fonctionnement de l’Union.

La France possède un important champ politique europhobe. Selon les sondages concernant les élections européennes de juin prochain, en additionnant les voix du RN, de LFI, de Reconquête et de Debout la France, on obtient près de 47%  d’électeurs voyant dans l’Europe plus en problème qu’une solution. En Espagne, seuls les nationalistes de Vox représentent ce courant avec un petit 14%.

De fait, ce sont les partis espagnols qui invoquent et convoquent la Commission européenne pour régler leurs problèmes de politique intérieure. Depuis six ans, le conseil général du pouvoir judiciaire, chargé de la nomination et du contrôle de l’activité des juges, est bloqué, faute d’accord entre le gouvernement et l’opposition. Droite et gauche en appellent à un arbitrage de Bruxelles. Face aux protestations des agriculteurs, le gouvernement demande à la Commission européenne d’adoucir sa politique pour pacifier la situation. Dans le processus indépendantiste, entre la Catalogne et l’Espagne, Bruxelles est le sempiternel 3e acteur. Hier pour réaffirmer l’expulsion de l’Union d’une Catalogne souveraine, aujourd’hui pour dessiner les contours juridiques de la loi amnistiant les responsables politiques poursuivis par la justice pour leur escapade indépendantiste.

L’Europe est même sollicitée par les dirigeants espagnols pour participer à la politique politicienne du pays. Ainsi, la semaine dernière dans le cadre du congrès de la droite européenne se tenant en Hongrie, Alberto Feijoo, chef de l’opposition, a officiellement demandé à Ursula von der Leyen, leader de la commission, d’éreinter le Premier ministre socialiste Pedro Sanchez afin de l’affaiblir de la manière la plus efficace. Équilibriste, l’ancienne ministre allemande de la Défense, botte en touche : elle aura besoin du soutien de Pedro Sanchez après les élections si elle veut conserver son siège de cheffe de la commission.

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