Près de Barcelone, une maison gratuite et 15.000 € pour relancer l’épicerie du village

À 50 minutes de Barcelone, le village de Castellolí cherche un nouveau souffle. Avec ses 651 habitants et ses commerces réduits au strict minimum, il fait face à une désertification rurale qui touche une bonne partie de la Catalogne intérieure.

Pour tenter de repeupler le village, la mairie lance une initiative inédite : offrir une maison et une aide de 15 000 euros à toute personne prête à relancer l’ancienne épicerie du village.

Le bâtiment mis à disposition, la maison Cal Peret, se trouve au cœur de la commune, sur l’avenue principale. Il abrite un local commercial en rez-de-chaussée et un logement à l’étage. Pendant des années, on y trouvait une boutique, un bureau de tabac, une boulangerie. Aujourd’hui, tout est vide, mais l’essentiel est encore là : les murs, la mémoire et un vrai besoin de services de proximité.

La proposition de la mairie n’a rien d’un achat ni d’une location. Elle repose sur un modèle typiquement catalan : la masoveria urbana. Il s’agit d’un contrat d’occupation gratuit, qui lie les occupants à un engagement d’entretien du bien et à une mission utile pour la communauté.

Cherche candidats motivés pour s’intégrer et faire revivre le village

La mairie ne cherche pas des investisseurs ou des franchisés, mais des profils capables de s’ancrer dans la vie locale. Aucun diplôme n’est exigé. L’offre s’adresse à des jeunes, des couples ou des familles désireux de construire un projet dans un environnement rural mais connecté. Le commerce devra proposer des produits de proximité, en priorité issus du parc rural du Montserrat et de la Conca d’Òdena. Pain, fromage, charcuterie, fruits ou légumes : les circuits courts sont au cœur du projet.

Lire aussi : En Catalogne, les petits villages ruraux font de la résistance

Castellolí est loin d’être un cas isolé. D’ici 2041, la moitié des villages catalans de moins de 500 habitants seront vides, prévoit l’INE (Institut national des statistiques). Alors les initiatives pour faire venir des habitants, revivre les commerces ou maintenir les écoles se multiplient. La plateforme Repoblem, par exemple, met en relation citadins et villages en quête d’habitants. Elle est suivie par plus de 40 000 personnes, preuve que la ruralité a encore sa carte à jouer.

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