L’inflation en Espagne pour le mois de juillet s’est établie à 2,7 %, soit quatre dixièmes de plus que le mois précédent, selon les données provisoires publiées ce mercredi par l’Institut national de statistiques (INE).
Le principal facteur de cette hausse inflationniste en Espagne est l’électricité, dont le coût augmente. Depuis le black-out espagnol du mois d’avril dernier, la prudence avec laquelle fonctionne le système national électrique (Red Eléctrica) – qui, lors des pics de demande, privilégie les sources d’énergie stables plutôt que renouvelables – a provoqué une hausse des prix sur le marché régulé. S’y ajoute la hausse des carburants, « plus importante que celle observée au même mois de l’année précédente », selon l’INE. Il s’agit d’un pic depuis février dernier.
L’inflation sous-jacente – qui ne tient pas compte des prix de l’énergie ni des produits frais – progresse de manière plus modérée, avec une hausse d’un dixième pour atteindre 2,3 %. Elle reste stable sur le dernier trimestre. Pour connaître dans le détail l’évolution des différents postes, il faudra attendre encore deux semaines, jusqu’au 13 août, date à laquelle l’INE publiera les chiffres définitifs.
Les hausses restent modérées, ce qui a provoqué un satisfecit des autorités : « Cette évolution de l’inflation est compatible avec un fort dynamisme de l’économie espagnole, qui continue de jouer un rôle moteur parmi les principales économies européennes », souligne le ministère de l’Économie. Ce chiffre intervient après la publication d’une croissance économique de 0,7 % au deuxième trimestre, soit un dixième de plus qu’au trimestre précédent, tirée par la consommation et l’investissement.
Bien que les prix restent éloignés des sommets à deux chiffres atteints après la pandémie, les derniers mois ont vu une nouvelle flambée des prix des produits frais. En juin, une hausse de 8 % a été constatée, notamment sur le bœuf, les œufs, les fruits, le chocolat ou le café.