Photos: Thomas Lefebvre/Equinox
À Barcelone, la psychothérapeute Agathe Fourgnaud aide petits et grands à retrouver le chemin du mieux-être.
Niché au cœur du quartier de Sant Gervasi, le cabinet d’Agathe Fourgnaud donne sur le Parc de Monterols, havre de paix entre Balmes et Muntaner. C’est à dessein que cette Parisienne devenue barcelonaise en 2011 a choisi cette adresse après avoir expérimenté d’autres quartiers : « je cherchais un lieu calme et serein mais bien desservi pour recevoir mes patients », explique-t-elle. Agathe Fourgnaud n’a pas toujours été psychothérapeute. Journaliste de presse écrite, auteure de différents ouvrages portant sur des thématiques psycho-sociétales, c’est la pratique de l’interview qui a fini par la faire basculer de l’autre côté. « Pendant plus de quinze ans, j’ai eu la grande chance de pouvoir recueillir les propos de toute sorte de personnes dans des domaines très variés. J’ai mesuré à quel point parler faisait du bien aux gens. A un moment donné, j’ai eu besoin d’aller plus loin dans l’écoute d’autrui ».

Fin 2015, la psychothérapeute commence à accueillir ses tout premiers patients. Puis les choses commencent à se mettre en place. Aujourd’hui, sa patientèle est essentiellement constituée d’adultes mais elle reçoit aussi des adolescents et des enfants. « Avec les plus petits, l’écoute se pratique à travers le dessin et le jeu alors qu’avec un adulte ou un ado, les séances sont des entretiens en face à face – sauf pour ceux qui choisissent le divan », précise la psychothérapeute qui travaille aussi avec des couples ou des familles.

Pour toutes les situations
« Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise raison d’aller chez le psy » affirme la psychothérapeute Agathe Fourgnaud. Il faut venir quand on sent que cela peut nous faire nous bien. Parce que l’on rencontre un coup dur dans la vie ou parce que l’on sent que quelque chose dérape sans arriver à identifier les origines de ce quelque chose. Mais on peut venir aussi parce qu’on se sent seul et que l’on ne sait pas à qui parler. Il n’y a pas de honte à éprouver ce genre de sentiment. La solitude est le mal de notre époque: les enquêtes révèlent que plus on communique sur les réseaux, plus le sentiment de solitude s’accroît.
Par ailleurs, une écoute neutre et bienveillante (qui n’est pas l’écoute d’un ami ou d’un parent, forcément impliqué) ne produit pas les mêmes effets que celle d’un proche. Parler pour être entendu pour ce que l’on est réellement.
En ces temps confinés où le retour à la « vraie » vie demeure toujours aussi incertain, on vient la voir aussi pour tenir le coup. « Le processus d’usure psychologique auquel nous sommes confrontés est un réel danger pour notre équilibre. Il est fondamental de ne pas lâcher, ne pas s’effondrer » souligne Agathe Fourgnaud.
Psychothérapeute psychanalyste française Barcelone – Infos pratiques
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