La toute nouvelle exposition temporaire du musée CosmoCaixa s’intéresse aux extraterrestres, à la vie en dehors de la Terre. Vers l’infini et au-delà, mais toujours avec une méthodologie scientifique rigoureuse.
Photo : Cosmo Caixa
Saviez-vous que le système solaire est situé à approximativement 26 000 années-lumière du centre de la galaxie ? Et que sur le Delta de l’Èbre, en Tarragone, il y a de la vie malgré un milieu extrêmement salé et des violents rayons de radiation ? Maintenant, oui, grâce à la nouvelle exposition temporaire du CosmoCaixa « Extraterrestres. ¿Hay vida fuera de la tierra? », visible jusqu’au 30 août 2026.
Particulièrement didactique – comme toujours dans ce temple de la science – l’exposition s’intéresse aux extraterrestres, mais surtout aux terrestres, pour comprendre d’où l’on vient avant d’aller explorer la galaxie. La visite commence donc par redécouvrir notre Terre, les conditions qui y règnent et sa place dans l’Univers dans un mélange de chimie, physique et astrophysique.
On y découvre aussi ce qui permet la vie sur la planète bleue. Par exemple, la température. À l’aide d’une planète amovible et d’un écran, on transporte cette boule au plus proche du soleil jusqu’au plus loin. Le long de notre course, l’écran affiche les kilomètres entre nous et le soleil, la température et si la vie y est possible ou non.
De nombreuses questions jonchent le parcours, pour vérifier que l’on a bien compris. Par exemple : qu’est-ce qui prouve la vie ? Est-ce qu’un robot et une algue sont vivants ? On peut aussi jouer au petit scientifique en utilisant les outils pour détecter les exoplanètes et ainsi participer à la grande recherche d’une autre planète habitable.
Le Blob ou l’allégorie de la guerre froide
Très scientifique – parfois un peu trop, mais la compréhension de l’univers l’exige – l’exposition réussit à se rendre tout de même attractive pour les petits et grands avec des références à la culture populaire. Par exemple, en consacrant plusieurs sections à l’exploration de l’imaginaire humain, qui a depuis très longtemps cherché à savoir ce qu’il y a au-delà de la Terre.
On peut voir des références à des oeuvres comme Entretiens sur la pluralité des mondes (1686), La pluralité des mondes habités (1865), Mars et ses canaux (1906), ou le film Le voyage dans la Lune, de Georges Méliès (1902). Une des installations, particulièrement intéressante, fait des liens entre les climats géopolitiques à travers les siècles et les films d’extraterrestres réalisés à la même période. Le Blob (1988) lors de la guerre froide, par exemple, est le résultat d’un sentiment d’une menace silencieuse et lente.
Photo : Fundació LaCaixa
On passe aussi par les grandes théories liées aux OVNI, la zone 51, le cas Ummo… Autant de choses imaginées par l’homme qui prouvent son besoin d’en savoir toujours plus. Plus loin, un dispositif permet d’entendre un extrait des disques d’or des sondes Voyager, conçus pour faire connaître l’existence de la vie sur Terre à une éventuelle forme de vie intelligente extraterrestre.
La visite se clôture avec une expérience sensorielle immersive dans laquelle nous sommes entourés d’images réelles du cosmos capturées par différentes missions spatiales de la NASA ou de l’ESA. Un environnement pensé pour nous faire réfléchir à la manière dont la découverte que nous ne sommes pas seuls dans l’univers changerait notre vie.
Photo : NASA
Bon, avec des dizaines d’écoliers gigotant autour de nous, on doit avouer qu’on n’a pas vraiment pu réfléchir. Mais c’est aussi ça la magie de la science : la curiosité des enfants.