Le pape François est mort à l’âge de 88 ans. Le pontife argentin a dirigé l’Église catholique pendant douze ans, qu’il a consacrés à la modernisation de l’institution. Réactions en Espagne.
Le président du gouvernement espagnol, Pedro Sánchez, a salué l’engagement du pape François « en faveur de la paix, de la justice sociale et des plus vulnérables ». Il a également affirmé dans un message sur les réseaux sociaux que le pontife laissait « un héritage profond ».
Le président de la Generalitat, le trés catholique, Salvador Illa, l’a qualifié de « transformateur » et a déclaré sur Catalunya Ràdio qu’il s’agissait d’« une personne proche, dotée d’un sens de l’humour fin et de bons conseils ». Illa a souligné que son pontificat avait toujours été guidé par la volonté de défendre « les plus pauvres, les plus vulnérables », et qu’il avait dénoncé les mauvais traitements infligés aux migrants. « Une grande perte », a-t-il estimé.
Le président du Parlement catalan, également pratiquant, Josep Rull, a, pour sa part, décrit le pape François comme « un puissant rayon de lumière dans une obscurité toujours plus intense et menaçante ». « Que son héritage demeure comme une source d’inspiration éternelle pour construire un monde meilleur », a-t-il souhaité sur X.
L’ancienne présidente du Parlement, Laura Borràs, a salué chez le pape « une image de compréhension et de proximité », reflet selon elle « d’un homme bon ».
Le président de la gauche catalane, le très fervent Oriol Junqueras, a salué un pape « extraordinaire, combatif et clair dans ses positions », soulignant ce lundi sur Catalunya Ràdio son engagement « contre les abus, pour la justice sociale et la paix ».
Le leader conservateur du Parti populaire, Alberto Núñez Feijóo, a déploré la mort de François, « le pape qui parlait espagnol et qui était sur le point de faire un pèlerinage à Saint-Jacques-de-Compostelle ». « Il a servi le monde et l’Église avec ses convictions et sa pensée jusqu’à son dernier souffle. Qu’il repose en paix », a-t-il écrit sur X.
Enfin, l’ancien président de la Generalitat, Carles Puigdemont, a regretté dans un message que « le christianisme perde un homme bon et pacifique, intelligent et courageux, qui a su comprendre les défis de l’Église dans le monde à venir ».
Conformément à la réglementation du Vatican, le conclave de cardinaux chargé d’élire le successeur du pape François à la tête de l’Église catholique doit débuter entre 15 et 20 jours après le début de la Sede Vacante (la période d’interrègne entre deux papes), afin de permettre à tous les cardinaux de se rendre à Rome. En attendant, c’est le doyen du Collège des cardinaux, Giovanni Battista Re, qui sera chargé de convoquer les cardinaux du monde entier pour participer aux congrégations générales, les réunions préparatoires au conclave.