Ce week-end, la capitale catalane a de nouveau été le théâtre d’une manifestation anti-touristes. Et ce n’est pas la dernière fois.
Après l’arrêt d’un bus touristique et l’attaque de ses occupants au pistolet à eau par des manifestants il y a quelques semaines, la gronde anti-tourisme barcelonaise rugit de nouveau, cette fois dans le mythique Parc Güell.
Ce dimanche 18 avril, les habitants du quartier emmenés par l’association de voisins Récupérons le Park Güell ont protesté sur la place de la Naturaleza. En formant des lettres SOS lisibles vues du ciel, les voisins ont voulu signaler à quel point leur situation est intolérable. Ils réclament de la part de la mairie une meilleure gestion du flux touristique dans le parc de Gaudí.
Parmi leurs revendications : la réduction de 50 % des ventes de billets – aujourd’hui estimées à 4 millions par an – l’arrêt de la promotion du site par les entreprises publiques et privées, notamment à l’aéroport ou dans les points névralgiques de la ville, et la fin de la « privatisation » du parc au profit des visiteurs. Selon eux, tous ces points relèvent de l’autorité de la mairie, qui devrait agir sur le sujet.
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C’est la deuxième action du groupe ce week-end puisque ce samedi, ils ont aussi coupé la circulation sur la route du Carmel, à côté de l’un des accès au parc les plus fréquentés pour dénoncer les problèmes de mobilité qui existent autour de l’enceinte.
La promesse du 15 juin
Ces actions s’inscrivent dans un mouvement plus large de contestation. Les 27 et 28 avril derniers, Barcelone a accueilli un rassemblement de 120 activistes venus de Venise, Lisbonne, Palerme et une dizaine d’autres villes, toutes membres du réseau des Villes du sud de l’Europe face au tourisme de masse (SET).
L’idée était de se rassembler pour organiser une journée coordonnée d’actions sensibilisant à « la nécessité urgente de limiter la croissance du tourisme ». La date retenue est celle du 15 juin prochain à Barcelone.
Si pour le moment le déroulé de la journée et sa localisation n’ont pas été annoncés, on sait que les tactiques débattues comprennent des marches, des actions dans les aéroports, l’obstruction de l’entrée des touristes aux sites historiques et le blocage des bus touristiques. Vacanciers, gare à vous.
