Enquête pour fraude sur la construction du TGV à Barcelone

Mardi 28 juin plusieurs personnes ont été arrêtées à Barcelone. Elles sont soupçonnées d’avoir détourné de l’argent lié à la construction du TGV à Barcelone. Un nouveau chapitre dans l’affaire des supposées fraudes autour des travaux du TGV. 

La police a arrêté mardi 28 juin au matin 14 personnes à Barcelone et à Madrid. L’opération a commencé aux alentours de 7h30 dans les bureaux d’Adif à La Sagrera et à Sant Andreu. Les individus arrêtés seraient liés à un présumé détournement de l’argent public pour les travaux de l’AVE (train à grande vitesse) à La Sagrera à Barcelone. Plus précisément, les enquêteurs soupçonnent les constructeurs d’avoir fait des factures d’une valeur de 82 millions d’euros qu’Adif, l’entreprise qui gère le réseau ferroviaire en Espagne, aurait payé pour des travaux qui n’ont pas été réalisés par des entreprises de construction. La police a également perquisitionné des logements et des sièges d’entreprises à Barcelone et Madrid à la recherche de preuves.

L’enquête est partie du juge anti-corruption, Emilio Sánchez Ulled. Il aurait noté des différences entre les supposés travaux réalisés et la réalité. Les travaux concernent les accès aux voies, la construction de la structure et la construction de la plate-forme de la ligne de TGV allant de Sant Andreu-La Sagrera à el Nus de la Trinitat. Grâce à plusieurs indices, le juge soupçonne des détournements d’argent, du trafic d’influence et des falsifications de documents. Il vise des responsables d’Adif et des entreprises constructrices qui ont obtenu des contrats pour la construction des structures liées aux trains à grande vitesse.

Des multiples enquêtes

Selon le journal El Periódico, parmi les personnes arrêtées figurent des responsables d’Adif. Il y a Rafael Rodríguez ancien directeur de la zone Nord-Est et ancien responsable des travaux du TGV à Barcelone et en France, et également Jaime García ancien gérant de l’infrastructure d’Adif. Ces deux personnes ont déjà été arrêtées lors de l’opération Yogui en mai 2014, qui les soupçonnait d’avoir détourné environ six millions d’euros toujours dans le cadre de ces travaux de TGV à Barcelone. Au final, cela serait plus de 30 millions d’euros qui auraient été détournés, l’enquête est encore en cours.

Les arrestations de ce mardi 28 juin représentent seulement une opération de plus dans la longue histoire des supposées fraudes liées à des surcoûts de construction de l’Adif à Barcelone. Les enquêteurs précisent qu’il y a beaucoup de similitudes entre l’opération d’aujourd’hui et celle de 2014.

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