Puigdemont veut rencontrer à Bruxelles Mariano Rajoy qui refuse

Premier accroc post-électoral entre Carles Puigdemont et Mariano Rajoy. L’ancien président de la Catalogne veut rencontrer le chef du gouvernement espagnol à Bruxelles et obtient une fin de non recevoir.

Il aura fallu une petite douzaine d’heures après l’annonce des résultats de l’élection catalane pour qu’une passe d’arme ait lieu entre Carles Puigdemont et Mariano Rajoy. Puigdemont sort victorieux du scrutin : il est le mieux placé pour pouvoir former un gouvernement en étant arrivé en tête des partis indépendantistes. Problème : si Carles Puigdemont se présente à la session d’investiture au parlement catalan, qui est prévue début février pour prendre sa charge de président, il sera immédiatement arrêté par la police espagnole, un mandat d’arrêt est toujours en court.

L’objectif de Puigdemont est de « négocier » avec Mariano Rajoy un abandon des poursuites dans le cadre de la déclaration d’indépendance de la Catalogne. Traduction : fin de l’exil pour Puigdemont et quatre de ses anciens ministres, libération des Jordis et du vice-président Junqueras. Puigdemont s’estime blanchi par le soutien populaire dans les urnes et veut ouvrir les négociations avec l’Espagne. Ne pouvant pas mettre un pied en Espagne sans passer par la case prison, Puigdemont propose un tête à tête avec Mariano Rajoy en Belgique ou dans un pays de son choix.

Refus

Réponse de Mariano Rajoy en conférence de presse : hors de question. « Mon interlocutrice est Inès Arrimadas, qui est arrivée en tête du scrutin »  Relancé par un journaliste qui a fait remarqué à Rajoy qu’Arrimadas n’avait aucune marge de manœuvre pour former un gouvernement, le premier ministre espagnol a dû répondre « qu’il rencontrait le président de la Catalogne une fois investi s’il est en position de le l’être. » Façon de dire qu’avec les poursuites judiciaires, Carles Puigdemont ne pourra pas devenir président de la Catalogne et qu’il n’a aucune raison de le rencontrer. Pour le chef du gouvernement espagnol, aucune raison d’amnistier Puigdemont « suite au résultat de l’élection. L’ancien président de la Generalitat doit répondre devant la justice pour avoir violé les lois » insiste Rajoy. Le dialogue de sourds ne fait que commencer.

 

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